Récit de l'Ultra-Marathon de la Mer Morte - Jordanie - 2005

Courir à 400m sous le niveau de la mer c'est possible.  Parmi les 2000 participants, 16 français ont fait le voyage vers la Jordanie, pour participer à la 12e édition de l'Ultra-Marathon de la Mer Morte, le 15 avril 2005. Une bonne manière de mélanger sport, tourisme et action humanitaire, car les fonds récoltés sont reversés à la SCNP (Society for Care of Neurological Patients) et servent à la recherche neurologique.

Grâce aux 5 distances proposées, il est facile de trouver son bonheur et de se faire plaisir en participant à cette épreuve hors du commun. Pour les "Purs et Durs", un Ultra : 50km, pour les perfectionnistes, la distance Reine, un marathon : 42,195km, pour les moins courageux, un semi marathon : 21,100km, pour les plus rapides : 10km et pour les jeunes : 4,2km.

Pour toutes les courses, il n'y a qu'une seule ligne d'arrivée, elle est située au bord de La Mer Morte, à -400m au dessous du niveau de la Mer Méditerranée. Les emplacements des lignes de départ sont répartis le long de la route depuis Amman (la capitale de la Jordanie), car pour tous, il s'agit d'une course en ligne et seuls les participants à l'Ultra (50km) vont franchir toutes les lignes de départ des autres courses. Ils sont aussi les seuls  à prendre le départ de Amman, donc à 900m au dessus du niveau de la Mer et ainsi participer à une course de 50km avec 1300m de dénivelée négative, ce qui paraît facile, mais ça ne se passe pas réellement pareil sur le terrain …   

L'Utra Marathon de la Mer Morte commence véritablement la veille de la course. Tous les participants sont conviés à une pasta party géante, dans une immense salle d'exposition au centre d'Amman, en compagnie de toutes les personnalités importantes, sponsors, presse écrite et télévisée, et présidée par Rafic K. Hamarneh (Président du Comité Organisateur).

Après avoir remercié le Prince Faras Bin Raad, présent dans la salle  et fondateur, en 1986 de la SCNP, Rafic rappelle que cette année est une année record, premièrement,  en ce qui concerne les participants, nous sommes 2000 inscrits toutes courses confondues et deuxièmement, la participations des athlètes étrangers, venus de 45 pays différents, est en constante augmentation. En les énumérant un à un, Rafic demande à un participant de chaque pays, de venir le rejoindre sur l'estrade, afin de faire une superbe photo souvenir Voici quelques pays représentés : quasiment tous les pays d'Europe, Allemagne, Italie, Belgique, Suisse, Ecosse, Irlande, Angleterre, France, Espagne, Portugal, Monaco, Hongrie, Tchécoslovaquie … etc. et aussi Iraq, Iran, Liban, Israël, Afrique du Sud, Kenya, Tanzanie, Algérie, Maroc, Tunisie, Nouvelle-Zélande, Brésil, Etats-Unis, Canada, Japon, Indonésie … etc. …

Il faut savoir que la compagnie aérienne Royal Jordanian, en qualité de sponsor, fait bénéficier d'un tarif réduit sur toutes ses lignes pour chaque inscrit à la course, à condition de rester quelques jours en Jordanie. Ensuite, rien de plus facile que d'organiser un petit (ou grand) séjour pour visiter ce magnifique pays : l'agence Moon Light Travel & Tourisme, dont la directrice s'appelle Yolla Khoury, est prête à vous concocter un séjour à vos besoins. Inscription à la course, réservation de chambre d'hôtels, chauffeur, guide parlant français, bref, tout ce que vous avez besoin pour bien voyager, elle se mettra en 4 pour que vous soyez satisfait. Vous pouvez la contacter par E-mail : yolla.khoury@go.com.jo ou visiter son site : www.yolla.com.jo   

Attention, en Jordanie, vous ne rencontrerez pas beaucoup de personnes parlant français, il est préférable de bien maîtriser l'anglais qui est parlé presque partout. Pour la visite de certain site, un guide parlant français est quand même recommandé. Les tarifs des taxis ne sont pas chers, et toutes les grandes villes sont reliées par des services d'autocar très fiables et pas chers, mais rien ne remplace un chauffeur qui s'arrêtera dès que vous avez envie de faire une photo ou une petite pause … et pourra aussi vous emmenez dans des petits restos sympas et typiques, ou vous serez toujours très bien accueillis.

 

Rassemblement géant avant le départ des courses

Après avoir effectué le ramassage de tous les étrangers répartis dans les hôtels d'Amman, ce sont des dizaines de bus qui convergent vers le "Amman International Motors Show" (une sorte de Parc des Expositions, avec des parkings aussi immenses que les bâtiments qui y sont implantés), en périphérie de la ville. Tous les Jordaniens sont déjà là, il n'y a aucune panique, tout est très bien organisé. Les bus s'arrêtent devant un immense hall, ou nous sommes débarqués, puis dès l'entrée franchie, nous passons devant un lecteur de puces électroniques, car nos dossards sont équipés de puces, pour faciliter les classements et surtout pour être identifié et prouver que l'on est bien parti du départ. De cet endroit, impossible de faire demi-tour, peu importe, car tout est prévu à l'intérieur, toilettes, boissons et surtout des tables, où, selon la distance choisie, des bénévoles posent une étiquette à votre nom et votre n° de dossard sur votre sac, qui est déposé dans des camions et que vous retrouvez à l'arrivée. Encore quelques pas dans le hall et c'est par couleur de dossard que cette fois nous sommes dirigés dans des sas correspondant à la distance de course. Pendant ce temps, à l'extérieur, les bus sont rangés devant la seule porte de sortie de cet immense hall et ce sont d'abord les participants du semi marathon qui sont invités à monter dans les bus. Impossible pour les autres participants de quitter leurs sas respectifs. Une fois les bus du semi partis, c'est au tour des participants du marathon de nous quitter et à leur tour de monter dans d'autres bus en direction de leur départ. Il est 6h15, et le départ de l'Ultra est prévu à 6h30, dès que les bus du marathon ont quitté le devant du hall, c'est en trottinant que les concurrents de l'Ultra se rendent à leur départ, 200m devant l'entrée du parking, sur la Route de la Mer Morte. Les participants du 10km vont quitter le hall vers 6h45 et vont rejoindre tranquillement leur départ qui est prévu à 7h30.

Entre 5h30 et 6h45, ce sont 2000 coureurs qui sont passés dans le hall, ils ont été badgés, parqués, embarqués, sans cris ni disputes, malgré toutes les langues différentes, tout s'est passé à merveille, c'est véritablement un grand point dans une telle manifestation il est essentiel d'avoir une très bonne organisation, et , il n'y a aucun doute, "TOUT EST PARFAIT".

 

Le Parcours

Il est 6h30, le jour est levé, le soleil commence à réchauffer le bitume. Il fait 18°, la journée promet d'être chaudeDépart tranquille pour l'Ultra, il y a quelques supporters sur le bord de la route. Toute la course a lieu sur un route à 2x2 voies dont la partie allant vers la Mer Morte est coupée à la circulation, sauf pour les véhicules de l'organisation, les ambulances, la police, la presse et aucun suiveur n'est autorisé à accompagner un coureur.

Pendant 8km, jusqu'au lieu de départ du marathon, le parcours est agréable, légèrement vallonné, bordé de Pins Alep et de Mimosas en fleur. Après 4km presque plats, nous arrivons dans la partie la plus difficile du parcours, environ 26km de descente, en deux fois. Une première assez pentue pendant 12km, dans une gorge magnifique, des grandes courbes bordées de pierres, aucune végétation ne pousse, un répit de 4km tout plat et la deuxième grosse descente encore plus violente que la première pendant 10km. C'est d'ailleurs pendant cette partie descendante que le départ du semi a été donné. Une fois au fond de la gorge, il reste 12km, composé d'abord par une grande ligne droite toute plate pendant 7km et les 5 derniers km, constitués de 3 petites bosses, ne sont pas faciles à avaler, mais l'arrivée au bord de La Mer Morte, au milieu de tout ce monde venu acclamer les participants, fait vite oublier la souffrance et la températureil fait 33°.

 

A savoir

Tout au long du parcours, chaque kilomètre est marqué, et nous indique la distance qu'il reste à parcourir. Il y a des ravitaillements tous les 5km où les bénévoles vous donnent des petites bouteilles d'eau (facile à tenir dans la main). Tous les 10km, en plus de l'eau, on vous propose de la boisson énergétique (la marque change selon les années et dépend, bien sur, des sponsors … attention certaines sont plus digestes que d'autres … à vous de choisir).  Vous ne trouverez aucun aliment solide (pour l'Ultra et le marathon, prévoyez des gels ou des barres énergétiques que vous emporterez avec vous). Une casquette couvrant la nuque est recommandée, surtout pour les peaux blanches, n'oublions pas que nous venons seulement de sortir de l'hiver … Vous courrez une bonne partie de la course avec le soleil dans le dos et sur la tête. Ne vous grillez pas dans la première descente, vous risquez de le payer dans la deuxième et ne plus avoir de jambes pour finir la course. Pour les femmes, aucun problème de tenue vestimentaire pendant la course, short et débardeur sont courants, chez les étrangers.

 

Tourisme

La Jordanie est un pays magnifique et pourquoi ne pas profiter de cette course pour la visiter. En quelques jours, on peut facilement faire un circuit et découvrir les villes de Jerash et Ajloun (une matinée suffit, et ce n'est pas loin de Amman). Après une baignade inoubliable dans la Mer Morte, pourquoi ne pas  grimper au Mont Nébo et ensuite découvrir l'église St Georges de Médaba et sa superbe mosaïque. Partir plus au sud et visiter la mythique ville de Pétra. Découvrir le désert du Wadi Rum et ses si nombreuses couleurs de sables. Finir votre séjour à Aquaba, (seul port de Jordanie), au bord de la Mer Rouge.

 

Résultats des français

Ultra Hommes

23e  Francis ZENTER      4e V2

30e  Pierre LHUILLERY   7e V2

53e Fabrice HUMBERT   10e V2

Marathon Femmes

5e Florence ARNAUD      3e V1

Marathon Hommes        

41e Grégory AUTRAND  12e S

Semi marathon Femmes

3e Hélène POULAIN        2e S

29e Eva HUMBERT         10e V1

38e Sophie BOREIL        16e S

45e Germaine ZENTER    1e  V3

Semi Marathon Hommes

67e  Lucien BAILLIF         5e V2

108e J. Marie AGNIEL    24e V1

124e J. Marie ZISS         7e V3

133e Nicolas IBOS         34e S

10km Femmes

61e Lucie ABRY               53e S

10km Hommes

87e Philippe GERARD       14e S

 

Récompenses

Chaque participant reçoit dans un super sac à dos aux couleurs de la course, le tee-shirt officiel et la médaille millésimée offerts par l'organisation. Des tee-shirt et casquettes, confiseries, invitations et d'autres produits sont offerts par les nombreux sponsors.

 

Site Internet

www.deadseamarathon.com

 

Impressions de Eva HUMBERT

"C'est en consultant les résultats de l'an dernier, sur Internet et voyant le nombre impressionnant de coureurs de  nationalités différentes, venus participer à cette course, que j'ai eu envie, moi aussi, d'y aller. Inscrite aux Championnats de France de 24h de Gravigny, le 02 avril 2005, ne sachant pas dans quel état j'allais être, après cette épreuve, je ne pouvais pas m'inscrire pour l'Ultra Marathon et c'est donc pour participer au  semi-marathon que je me suis envolée d'Orly, le 13 avril, en compagnie de Fabrice, mon mari, inscrit, lui sur l'Ultra-Marathon.

Nous sommes partis tous les deux, réservant nos billets d'avions sur la compagnie Royal Jordanian, à un prix très intéressant, nous avons contacté une agence de voyage, directement en Jordanie, pour nous concocter un voyage avec visites, hébergements etc. …

Nous n'avons eu aucune surprise, un chauffeur nous attendait à l'aéroport d'Amman, pour nous conduire à l'hôtel et nous remettre nos cadeaux de bienvenu : sacs à dos, tee-shirts, casquettes et surtout nos dossards. En échange, nous lui avons versé la somme prévue pour le voyage, car pour l'instant, nous n'avions rien payé très grande confiance de la part de la directrice de l'agence, qui est venue le soir même nous rencontrer dans le hall de l'hôtel.

Après une bonne nuit, le chauffeur accompagné d'un guide parlant très bien le français, nous ont fait découvrir la ville de Jerash, à environ 70km de la Capitale. Ils nous ont ensuite emmenés manger dans un petit resto très sympa et surtout un endroit l'on sert des plats typiques de Jordanie. Sur le chemin du retour, nous avons visité le château de Ajloun.

Le soir, nous avons rendez-vous, à 18h00,  au Zara Exhibition Hall, pour la Carbo-Loading Party, autrement dit, la pasta partie. Nous prenons un taxi pour nous y rendre, ce n'est pas loin et cela ne nous coûte qu'un dinar Jordanien peine 1 € !!!). C'est grandiose, tant au niveau du décor de la salle qu'au niveau de la qualité du repas Apéritifs, bière, jus de fruits ou  cocktails sont plusieurs fois proposés, en attendant le début de la cérémonie officielle. Nous retrouvons Yolla, la directrice de l'agence de voyage, qui nous présente Stéphane De Bruyn, résidant en Belgique et correspondant de la course, pour les francophones. Nous sommes invités à partager leur table, pour cette soirée magique. Certes,  beaucoup de discours, comme toujours, mais aussi un moment fort, quand Monsieur Rafic Hamarnech (Président du Comité Organisateur) a invité à venir le rejoindre sur l'estrade (trop petite), un représentant de chaque pays dont il était fier d'énuméré la liste, chaque année de plus en plus longue, nous sommes venus de 45 pays différents pour venir participer à cette course

Il faut malheureusement se coucher tôt, car le réveil est prévu à 4h. Nous quittons la salle, comme la plupart des participants, à 20h30 et nous reprenons un taxi pour rejoindre l'hôtel.

Dès 5h du matin, des bus viennent nous chercher dans les hôtels et nous emmènent vers le point de rassemblement, nous sommes enregistrés, grâce aux puces de nos dossards et ensuite parqués dans d'immenses salles, selon la distance de course choisie. Un petit coucou vers Fabrice, qui va rejoindre les partants de l'Ultra et je me retrouve seule dans le box pour le semi ne parlant pas anglais, je suis un peu perdue, mais tout est tellement bien organisé, que je n'ai qu'une seule chose à faire, pour l'instant, c'est de suivre tous les participants vers la porte de sortie, d'où nous embarquons dans les bus qui nous emmènent au départ. Non loin de moi, un Canadien, rencontré la veille à la pasta-partie, m'encourage en me lançant un Bon Courage ma cousine, qui me fait chaud au cœur. Nous échangeons quelques mots avec des libanais parlant très bien le français.

Une fois sur la ligne de départ, après environ trois quarts d'heure de bus, je rencontre Germaine Zenter et Jean Marie Ziss, ils sont français et viennent de la région de Nancy. Ce n'est pas la première fois qu'ils participent à cette course et sont venus avec un groupe d'allemands. Je vais avoir l'occasion de les revoir plus tard, nous pouvons échanger quelques mots.

Au milieu du peloton, un homme, dont j'ignore la nationalité, amputé des deux jambes et appareillé de deux prothèses, reçoit les encouragements de tous les participants Quel courage et quelle leçon !

On nous annonce le passage du groupe de tête du Marathon, ils sont 4 et nous leur faisons une ovation à leur passage. Aussitôt après, notre départ est donné. Tout en descente pour commencer, c'est sympa, mais déjà la température s'élève et franchie les 25°.

Je cours avec des jeunes Jordaniennes, tee-shirts manches longues, jambes et têtes couvertes, nous partageons la bouteille d'eau que j'ai prise au dernier ravitaillement, je vois dans leurs regards et leurs sourires qu'elles sont heureuses moi aussi.

Le parcours, qui est fermé à la circulation, devient monotone, les à-côtés ne sont que pierres et éboulis et la brume de chaleur nous empêche de distinguer l'horizon, on ne voit toujours pas la Mer Morte et puis soudain, alors qu'il ne reste que 6km à parcourir, nous l'apercevons mais ces derniers km sont pénibles, une interminable ligne droite tellement vallonnée, qu'à chaque sommet de bosses, nous croyons redescendre sur l'arrivée mais il faut attendre le dernier km pour enfin pouvoir distinguer l'arche finale, sur fond de Mer Morte il fait au moins 30°, mais la foule massée dans les derniers 500m, de chaque côtés de la route, en nous encourageant, nous fait oublier douleurs et souffrances et nous permet de franchir la ligne d'arrivée avec le sourire et aussi quelques larmes d'émotion pour certains

Je suis agréablement surprise d'apprendre que je termine à la 29e place sur 99 partantes, sans avoir l'impression d'être allée au-delà de mes limites.

Après un bon ravitaillement, une longue attente commence car j'attends l'arrivée de Fabrice, inscrit sur l'Ultra et parti depuis 6h30 ce matin j'en profite pour récupérer mon sac et me changer, il y a des douches partout car nous sommes au bord de la Mer Morte et après le moindre petit bain, il faut obligatoirement se doucher à cause de la salinité importante de l'eau. En remontant un peu le parcours, je fais quelques photos des enfants qui participent à la course de 4,2km. Certains n'ont pas de chaussures, ils sont nus pieds sur le bitume brûlant J'assiste aussi à l'arrivée du premier de l'Ultra, un Iraquien qui brandit fièrement le drapeau de son pays, qu'un autre coureur est venu lui donner pour le dernier km. Ils sont nombreux à participer à la course, c'est vrai que Amman n'est qu'à 180km de la frontière Iraquienne …  

Je suis soulagée et contente quand j'aperçois Fabrice à une centaine de mètres de l'arrivée, car il y a eu des abandons et pour certains, c'est en ambulance que la course s'est terminée.

Cette course en Jordanie m'a, encore une fois de plus, prouvée que peu importe la langue, la religion ou la couleur de peau, la course à pied rapproche les peuples et facilite les rapports. Je reste admirative devant toutes ces femmes qui se battent pour pouvoir exister, en prouvant à tous, qu'elles aussi, peuvent faire du sport et décider de leur vie.

Après 2 journées de repos bien mérité dans un hôtel 5* au bord de la Mer Morte, à profiter de la plage et du soleil, nous entamons un circuit vers le sud de la Jordanie avec visites des plus beaux sites tels que Pétra, le désert du Wadi Rum et du seul Port du pays Aquaba. Que dire de Pétra … si ce n'est que c'est magnifique et une journée entière pour visiter le site est un minimum. Il aurait été impensable d'aller en Jordanie sans fouler le sol du désert du Wadi Rum. Nous y avons vu des couleurs de sable que nous n'avions jamais vu ailleurs, aussi nous avons été éblouis. Et puis, Aquaba, cité balnéaire sur les bords de la Mer Rouge, à l'extrême sud du pays, coincée entre Israël et l'Arabie Saoudite. Si je ne devais garder qu'une seule image de ce voyage, ce serait celle de la plage publique avec des centaines de gens habillés de la tête aux pieds se baignant dans la Mer sans jamais se découvrir.

Durant notre voyage, je n'ai jamais ressenti d'agressivité ni même de regards déplacés. Les enfants sont souriants et curieux de notre façon de nous habiller mais ne pratique pas la mendicité comme dans certain pays, ou il est parfois pénible de circuler."

 

Impressions de Fabrice HUMBERT

"Il y a 3 ans, je m'étais déjà renseigné pour participer à cette course, mais la date à laquelle elle se déroulait ne nous convenait pas (Éva ne pouvant prendre des congés que pendant les vacances scolaires …)

Cette année, tout était réuni pour que nous puissions y participer. Quelques mails par Internet avec Yolla Khoury, la directrice de l'agence Moon Light Travel & Tourisme, bien  relayé par un sympathique  Belge, Stéphane De Bruyn, qui aide tous les participants francophones à organiser leurs séjours en Jordanie.

Les billets d'avion, achetés à Bruxelles, grâce à Stéphane, sont à un prix très intéressant si l'on s'inscrit à la course, à une condition : rester au moins 3 jours après la course.

Nous avons opté pour un séjour de 11 jours afin de visiter une partie du pays.

Yolla nous a fait plusieurs propositions, tant dans le choix des hôtels que de l'itinéraire et des visites nous sommes rapidement tombés d'accord et elle nous a même proposé une voiture avec chauffeur et un guide parlant français nous avons bien sur accepté. C'est vrai que c'est agréable de pouvoir être véhiculé partout et de pouvoir découvrir des petits restos sympas, les autocars de touristes ne vont pas. Et que dire des explications d'un guide pour 2 personnes, c'était vraiment génial.

Passons maintenant à la course. Comme beaucoup, quand on annonce un départ à 900m d'altitude et une arrivée à -400m sous le niveau de la Mer, on pense obligatoirement à une longue descente de 50km … et bien pas du tout, il y a bien une descente, mais elle se fait en deux paliers d'environ 10km à chaque fois, ce qui est assez difficile pour les cuisses. A 10km de l'arrivée, alors que l'on est au même niveau que la Mer Morte, il faut regrimper 4 bosses qui font encore un peu plus mal.

En ce qui me concerne, j'ai maintenu une bonne cadence jusqu'au 32e km, passé en 2h43' (semi en 1h37' et 25e km en 1h58'), et ensuite, j'ai eu un vrai coup de pompe, je n'avais plus de jambes et j'ai été obligé de marcher, pendant plusieurs km avant de retrouver un peu d'énergie pour finir, dans un temps de 5h24'50", ce qui fait 3h26'50" pour le  2e 25km !!!

Il ne faut pas oublier de dire que tout le long du parcours, il n'y a que de l'eau dans les ravitaillements (tous les 5km) et une fois sur deux de la boisson énergétique mais je n'en ai pas pris (il s'agit d'une marque interdite en France).

Malgré ma contre performance, je ne garde pas un mauvais souvenir de cette course, beaucoup de participants se sont retrouvés dans mon cas et l'ambiance a toujours été sympathique entre les marcheurs et les coureurs.

Pour ceux qui aimeraient participer à une prochaine édition de cette course, ne l'appréhendez pas à la légère, c'est une belle course, mais il faut bien se préparer et prévoir son propre ravitaillement, pour espérer faire un bon temps."

 

 

Découverte du site de Jerash

 

Éva en compagnie de l'équipe d'Afrique du Sud

 

Arche d'arrivée au bord de la Mer Morte

 

Les arrivées se succèdent

Bain de boue au bord de la Mer Morte

Se laisser porter par la Mer Morte

Des hôtels splendides

Pétra

Pétra

Des dizaines de couleurs de sable

Éva, très bien gardée

Pétra

Pétra

Pétra

Pétra

Désert du Wadi-Rum

Aquaba, sur le bord de la Mer Rouge

Aquaba, sur le bord de la Mer Rouge

Des dizaines de couleurs de sable

Dessins différents réalisés avec du sable

Courir pour une médaille