Récit Trail MMRT / Bugeat (19) / du 20 au 23 avril 2019
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(Récit : Fabrice Humbert - Photos : Fabrice, Eva et Organisation)

Comme les autres années, nous avons pris l'habitude d'organiser un petit rassemblement, avec notre bande de copains, vers la fin du mois d'avril. Premièrement, pour passer un bon moment, ensemble, et en même temps nous en profitons, pour fêter les anniversaires de quelques uns d'entre nous ... A chaque fois, nous essayons de trouver un lieu sympa, où chacun peut trouver une activité à sa convenance. Cette année, nous avons opté pour le "Millevaches Monédières Raidlight Trail", à Bugeat, en Corrèze. Bugeat est un petit village d'un peu plus de 800 habitants et parmi eux, il en est un, qui nous a malheureusement quitté le 27 juin 2013, à l'âge de 92 ans, et qui n'est autre que Monsieur Alain Mimoun. Pour ceux qui ne connaisse pas l'homme, Alain Mimoun était un athlète français ayant remporté 32 titres de champion de France et porté à 86 reprises le maillot tricolore dans des compétitions internationales, ce qui en fait l'athlète français le plus titré. Il est devenu légendaire dans sa discipline, pour avoir gagné, entre autres titres, le marathon des Jeux Olympiques d'été de 1956 à Melbourne, en 2h25'00". En 1960, il a participé à la création du Centre d'Entraînement Sportif National de Bugeat, devenu depuis "Espace 1000 Sources Alain Mimoun", et c'est justement cet endroit qui sert de "Village Course" pour cette 10éme édition du MMRT. Pour notre petite escapade, nous avons loué un gîte à quelques km de Bugeat et font partis du voyage, Didier, Momo, Marie-Claude et deux petits nouveaux, Aline et Dominique, le frère d'Eva. Pierre et Françoise, Dominique et Maria ainsi que Serge ne peuvent pas être des nôtres pour cette fois, dommage ... Eva, Momo, Marie-Claude, Aline et Dominique sont inscrits pour la "Rando Casse-croûte", Didier pour le Trail de 21km et moi, pour celui de 47km, en préparation du Trail de Guerlédan de juin. Le décor est planté, il nous reste à profiter de ce week-end de Pâques 2019, en passant un bon moment, tous ensemble.
                                                                                 
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Vendredi 20 avril
Comme il y a un peu plus de 5h de route, pour rejoindre Bugeat, nous partons à 10h, pour nous permettre de récupérer les dossards dans l'après-midi et profiter du gîte pour la soirée. Nous faisons une petite halte du côté de Vierzon pour casser la croute, sur un parking, où le stationnement a été difficile, vu le nombre de voitures ... et oui, c'est le week-end de Pâques et ce sont les vacances scolaires, donc ça roule beaucoup ... puis nous quittons l'autoroute à Limoges en direction de Bugeat, et là, plus une voiture, le calme plat, ça fait du bien, il nous faut une petite heure pour arriver sur la Place du Champ de Foire, devant le Foyer Rural, où nous pouvons récupérer nos dossards et nos tickets pour le repas de clôture et pour les bus de transfert, ainsi que les petits cadeaux offerts à tous les inscrits. Nous faisons aussi connaissance avec les organisateurs, qui nous accueillent avec beaucoup de bienveillance, en nous demandant si nous avons fait bonne route et si nous avons trouvé facilement un hébergement, on sent que ce sont des gens très sympathiques et fiers de pouvoir nous faire découvrir leur région.
Il est 16h30, quand Eva décide d'appeler la propriétaire du gîte pour lui dire que nous sommes à Bugeat et que nous allons nous diriger vers le gîte, c'était prévu comme ça, car elle doit venir nous ouvrir la porte et elle habite à Treignac, à environ 20' de Gourdon, le village où se trouve "notre" maison pour ce grand week-end de Pâques, à seulement 6km de Bugeat. Après les formalités remplies, la propriétaire nous fait visiter la maison ... il y a tout ce qu'il faut pour passer un bon séjour, c'est parfait, c'est propre et bien aménagé. Nous sommes 3 couples et une femme "seule", et comme il y a 5 chambres, pas de panique, tout le monde trouve son bonheur pour dormir ... il y a même encore la possibilité de dormir dans le salon, pour 2 personnes, c'est vraiment grand ... A peine les valises, déposées dans les chambres, que déjà, les femmes ont la bougeotte et se mettent à gesticuler, toutes ensembles, dans ce que l'on appelle : "La Cuisine" ... alors que pour les hommes, c'est beaucoup plus compliqué pour trouver une bonne position dans le salon, devant la télé ... en attendant le repas du soir ...

 
La cuisine, pour les unes ......... et le salon pour les autres ...

Je profite de ce moment pour préparer mes affaires de courses pour demain matin, mais je ne suis pas tranquille, longtemps, car la voix charmante et douce d'Eva nous appelle pour que tout le monde se rassemble autour de la table, pour notre premier apéro ...


Apéro pour tous ... en pensant à ceux qui ne sont pas venus !!!

Ce soir c'est pasta partie pour tout le monde, il faut emmagasiner de l'énergie pour demain. Après le repas, chacun organise sa soirée, un livre et une tisane, pour quelques unes, des mots fléchés pour une autre, soirée télé pour le reste de la troupe et vers 23h, tout le monde se met au lit ...

Samedi 21 avril
La journée Trail pour Fabrice
Le départ de la première épreuve de la journée (Trail de 47km) est à 10h à Treignac, mais nous devons être à Bugeat avant 9h pour prendre les navettes qui doivent nous emmener à Treignac. Je suis le seul inscrit pour cette course et c'est Didier qui doit me déposer à Bugeat, entre 8h30 et 8h45. Je suis levé depuis 7h, pour déjeuner copieusement et finir avant 7h30, je me déguise tranquillement en coureur, je remplis mes bidons, et je vérifie mon sac, j'ai tout le matériel obligatoire, donc c'est parfais. Pendant que je bois un petit café, Didier, qui n'est pas très bien, en ce moment, me dit qu'il ne va pas faire le 21km, car il a peur d'avoir du mal à respirer, et il va essayer de basculer sur la Rando Gourmande, en allant, ce matin, voir les organisateurs pour expliquer son problème. Il a le temps pour régler ça. Il me dépose, en passant sur la place où les bus attendent pour nous acheminer vers Treignac. J'ai gardé, sur moi, une petite veste en polaire, car il ne fait pas chaud, ce matin. Les organisateurs ont prévu des sacs, sur lesquels nous pouvons écrire nos n° de dossard pour y mettre des affaires, que nous pourrons récupérer sur la ligne d'arrivée. Le soleil pointe un peu le bout de son nez, mais la pluie est annoncée pour le début d'après-midi ... Nous rejoignons la ligne de départ, elle est située, au point le plus bas du village, sur le "Vieux Pont" enjambant la Vézère (c'est ici que vont se dérouler les Championnats du Monde de Canoë en 2020). L'endroit est magnifique, mais nous sommes au pied d'une montée que nous allons devoir grimper dès le départ. Le speaker nous rappelle les consignes de sécurité et le type de balisage que nous devrons suivre, tout au long du parcours. Il en profite pour nous annoncer que nous sommes 269 au départ de cette 10éme édition. Après un décompte des 10 dernières secondes, tous ensemble, le départ est donné à 10h, au son d'une sirène. Et voilà c'est parti pour 47km ... et comme prévu, le départ est difficile, ça grimpe très fort, pour rejoindre le haut du village ...


Départ du "Vieux Pont" de Treignac

   
Pas facile, la montée dans le village ...

La montée ne s'arrête pas à la sortie du village de Treignac, il faut atteindre la Pierre des Druides, un peu avant le km5, pour pouvoir reprendre un peu de souffle.


Environ 300m avant le sommet ...


Encore 200m ...


Et voilà, la fameuse Pierre des Druides, ça valait le détour ...

Pas le temps de trainer, j'attaque la descente avec un petit groupe, cette première montée a déjà bien étiré le peloton, le prochain objectif est de rejoindre le Puy de la Monédière et ses 917m. Avant d'y arriver, il faut, d'abord, grimper, au milieu des gigantesques sapins, un chemin, "tout droit dans l'pentu" ... il y a des racines partout, des pierres qui glissent ... et surtout un pourcentage de pente impressionnant ... en 1,5km, on monte de 300m de D+, ça pique ...


50m avant le 1er ravitaillement, en haut d'une belle montée.

Je passe le premier ravitaillement sans m'y arrêter, comme d'habitude, j'ai mes réserves dans mon sac, en plus, il y a beaucoup de monde, devant le stand ... La descente qui suit est tout aussi pentue que la montée, mais on ne descend que 150m de D- ... pour à nouveau remonter 150m de D+, mais cette fois par un chemin un peu moins pentu, sauf les derniers mètres où quelques participants, mettent les mains au sol, devant eux, pour s'aider ... et dès que la pente s'arrête, on se retrouve sur un plateau, d'où la vue, à 180° est magnifique. Je crois que c'est le point culminant de la région et ça s'appelle le Puy de la Monédière ... A ma montre, 12,7km et 1h55', pas de pause café ... je continue, maintenant en direction de Pradines, avec un passage obligatoire avant 13h40 ...


La montée pour arriver au Puy de la Monédière, laisse des traces.


Le Puy de la Monédière, lieu de départ des parapentistes de la région.

Dès que l'on quitte le sommet, on attaque aussitôt une belle descente, ce qui permet de pouvoir courir un peu plus vite, surtout que le chemin est large et bien carrossé, ni racines ou cailloux ... et ça descend pendant presque 4km, c'est super. Et puis, soudain, un virage à gauche et il faut quitter le beau chemin et à nouveau attaquer, au milieu des sapins, une montée, certes pas trop pentue, mais bien casse-pattes, quand même. Ca ne dure pas longtemps, car nous arrivons au 2éme ravitaillement, au village de Chastagnol. Nous sommes partis depuis 17,7km et 2h28' de course. Depuis le sommet du Puy de la Monédière, j'ai rattrapé un petit groupe de coureurs et coureuses et nous sommes restés ensemble jusqu'au ravitaillement. Tout le monde s'arrête, je bois un coca et mange 2 petits cubes de gruyère, je remplis mes bidons, en remettant un peu de poudre dans un des deux, le deuxième n'étant rempli qu'avec de l'eau. Et voilà nous repartons ensemble, en direction de Pradines. Nous empruntons une partie bitumée, pendant 500m avant de retrouver un beau chemin, toujours en montée ... il faut atteindre le km20, pour redescendre jusqu'au village de Pradines. Dans l'entrée de Pradines, il y a un tapis de contrôle de passage et nous passons dessus, à mon chrono, 3h25', je passe en même temps que Jean-Yves, V3, comme moi, venu de Bretagne, courir ici, pour la première fois, ainsi que tout notre petit groupe, c'est sympa, parce que nous avançons, tout en papotant. Une centaine de mètres plus loin, nous arrivons au 3éme ravitaillement, tout le monde s'arrête à nouveau, je ne change pas quelque chose qui marche bien ... un petit verre de coca et un peu de salé, allez je prends un Tuc, en disant haut et fort que ça va faire venir l'apéro. Chacun veille à bien remplir ses bidons et nous repartons.
Déjà 3h30' de course et à ma montre, j'ai presque 27km. Un peu plus loin, nous passons sous l'arche de départ de la course Pradines-Bugeat, qui fait 21km, donc comme nous empruntons le même parcours, c'est la distance qu'il nous reste à faire ... Une portion bitumée, d'environ 2km, nous permet de quitter Pradines, puis nous entrons à nouveau dans la forêt, et par un sentier assez étroit, nous arrivons au pied d'une belle montée, au milieu des sapins, avec toujours autant de racines, mais comme nous marchons, c'est plus facile, pour les éviter. Dès que le terrain est plat, ou en descente, nous reprenons la progression en courant, mais à chaque montée, c'est en marchant que nous avançons, et nous arrivons au 4éme ravitaillement, au km30, en 4h22' ... Il y a beaucoup de monde, et certains coureurs, arrivés, avant nous, parlent d'abandonner, encore une fois, je bois un peu de coca, et dans le mouvement de foule, je ne vois plus les membres du petit groupe avec lesquels j'avais si bien avancé, pour arriver jusqu'ici. Je repars donc seul, et à part 3 participants, que je dépasse, pendant qu'ils marchent, je ne vois personne, je passe le km35 en 5h20'.


Depuis au moins 1km, je galère dans un passage de rochers, c'est tellement pentu que je suis obligé de poser les mains devant moi, sur le rocher pour avancer, c'est un passage vraiment dur, mais j'avance quand même. La tête va bien et même si c'est dur, j'ai le moral au beau fixe. J'arrive au 5éme ravitaillement, au km38 en 5h48', et là, je retrouve Mélanie, la jeune femme qui était dans le groupe de tout à l'heure. Elle est seule et discute avec les bénévoles du ravitaillement, mais en me voyant, elle dit que nous allons finir ensemble, pour moi, aucun problème, toujours un peu de coca, un petit morceau de fromage et hop, c'est reparti ... Encore une fois, nous devons passer entre des gros blocs de rochers, ça n'est pas facile pour avancer, mais il paraît que c'est la dernière grosse difficulté, d'après les bénévoles, du ravitaillement. C'est long, pour finir de grimper ce passage et le chrono n'arrête pas d'avancer, pendant que nous, nous avons l'impression de faire du sur-place ... Heureusement, nous retrouvons un beau chemin, en légère descente où nous pouvons à nouveau courir. C'est agréable et à plusieurs reprises, nous dépassons des participants, qui sont en train de marcher. Nous traversons une tourbière,  où nous zigzaguons un peu pour éviter de, trop, nous enfoncer dans le sol. En quittant ce passage, nous retrouvons une petite route, menant à une ferme où se termine le bitume. Le fléchage nous indique de continuer sur un très beau chemin, bien carrossé. Nous restons un bon moment sur ce chemin, qui se rétrécit tout doucement, jusqu'à devenir un sentier, certainement emprunté par des véhicules forestiers, provocant des énormes ornières bien boueuses, mais nous arrivons quand même à courir en restant au milieu du chemin.
Ma montre indique un peu plus de 43km, pour 6h30 de course,  quand nous arrivons au 6éme ravitaillement, je me dis que c'est toujours jouable pour finir en 7h, mais les bénévoles nous annoncent qu'il reste 7km. Alors, là, c'est le coup sur la tête, il faut vite repartir, sinon, on va discuter et perdre du temps. Les bénévoles, qui connaissent le terrain, ont parlé d'une petite montée, et d'une traversée de rivière, apparemment, ça ne devrait être les seules difficultés que nous allons rencontrer. Le turbo est enclenché, on décide de ne plus regarder nos montres, quelques marcheurs se rangent à notre passage et nous encouragent, c'est sympa. On ne se parle presque plus, on a hâte d'en terminer, alors dès que celui qui est devant, ralenti un peu, l'autre double et on continue d'avancer, si bien que la petite côte, est avalée sans même nous en rendre compte. Soudain, le chemin est barré par de la ru balise et nous sommes obligés de tourner à droite, c'est le fameux passage de rivière, je suis devant et je ne réfléchi pas, je passe directement dans l'eau, en évitant les cailloux, j'ai de l'eau à mi-mollets, ça fait du bien, Mélanie me suit et nous continuons, sans perdre de temps. Maintenant, nous avons des chaussures bien propres. Nous sommes sur une petite route, et ça monte, le rythme ralenti et nous finissons même en marchant, c'était certainement cette montée que les bénévoles nous avaient annoncée. C'est dur mais nous repartons, Mélanie me dit que son mari lui a promis de revenir à sa rencontre pour la fin de course, elle est déçue de ne pas le voir et s'inquiète même un peu. Une pancarte nous indique qu'il reste 3km, ça devient bon. Puis une autre, avec cette fois, 2km, et nous commençons à entendre la voix du speaker. Après quelques carrefours à traverser, nous arrivons dans Bugeat, et sans se connaître, à moins de 200m de l'arrivée, il y a le mari de Mélanie, et toute sa famille, ainsi que Eva et tous les copains qui nous attendent, un arrêt bisous et nous repartons pour passer, ensemble la ligne d'arrivée en 7h26'34" pour Mélanie (159e au scratch et 3e SF) et 7h26'35", pour moi (160e au scratch et 6e V3H). Nous sommes très contents d'avoir terminé cette belle course de 47km (à ma montre 50,450km et 2362m de D+, à la sienne 49,940km et 2350m de D+). Nous rejoignons nos familles respectives avant de passer par le ravitaillement, pour boire une bonne bière tant méritée.

La journée Rando Gourmande pour Eva, Didier, Momo, Aline, Dominique et Marie-Claude
A 11h, les bus embarquent tous les randonneurs en direction du lac de Viam. Didier a rendu son dossard du 21km, aux organisateurs, qui lui ont donné en échange, le ticket de bus et de la rando gourmande, le voilà donc avec toutes les filles, parti, pour une belle balade. Une fois sur place, tout est prévu, d'abord, pour s'échauffer, un petit tour du Lac, et en arrivant au "Haut de Couignoux", le point le plus haut du tour du Lac, à 730m d'altitude, les guides nous donnent quelques explications sur la géologie, la faune et la flore, de cette partie du Plateau des Millevaches, histoire de mettre tout le monde en appétit.

Puis c'est l'heure de l'apéritif, qui précède, comme prévu, le repas sympathique au bord de l'eau. Les casse-croûtes sont distribués et chaque randonneur peut choisir, selon son envie, pâté, jambon etc... Les paquets de Chips passent de main en main, et les bouteilles ne sont jamais loin, il ne faut jamais laisser un randonneur se déshydrater ... quelques fruits et un bon café, permettent à tous, de pouvoir reprendre la marche, pour rejoindre Bugeat, par les sentiers.

A Chacun son rythme pour le retour, et, en suivant le balisage, nous arrivons tous sur la Place de l'Eglise, pour franchir la ligne d'arrivée, juste en face du café de la Place. Après un passage par le stand ravitaillement, nous nous sommes tous regroupés et nous avons décidé d'attendre l'arrivée de Fabrice. Ensuite, nous avons regagné le gîte pour nous laver et surtout nous préparer pour le repas d'après course, pas question d'arriver en retard sous peine de rater ... l'apéritif. Donc nous sommes revenus à Bugeat pour 19h30, et une fois, installés autour d'une table, nous avons dégusté un apéro, bien mérité, vu les efforts de la journée. Nous ne sommes pas les seuls, car en tout, il y a un peu plus de 300 personnes, à avoir payé 15€, pour partager ce repas de clôture. Le "BOSS", un des frères Desproges, François, est au micro. Il commence par remercier tout le monde, les coureurs, bien sur, les partenaires financiers, mais aussi, les bénévoles, sans lesquels, il n'y aurait rien, il les appelle, et en les faisant monter sur la scène, il nous les présente, un par un, en ne manquant pas de nous narrer quelques anecdotes, au sujet de certains d'entre eux. C'est vraiment très convivial et c'est ce que nous avions envie de partager, de la convivialité. Il nous raconte, aussi, la provenance de ce que nous allons manger, ce soir, on sent, qu'il y a de l'amour pour sa région, car nous ne mangerons que des produits locaux, cuisinés par des chefs d'ici. Et la soirée ne sera pas terminée, après le repas, car les 4 musiciens d'un groupe de rock, eux aussi, habitants de Bugeat, animeront, la fin de soirée. François nous signale, que si le parcours du 47km était, un peu dur, c'est de la faute du batteur car c'est lui le baliseur ... Fin des discours et place au repas ... Un vrai régal, tout est parfait, la viande, d'une tendresse inouïe et que dire des pommes de terre ... et puis après les fromages et la salade, il y a eu "LE DESSERT" ... Un gâteau, individuel, personnalisé aux couleurs de la course et fabriqué par un pâtissier local ... EXTRA !!!

Vers 23h, Eva, Dominique, Aline, Marie-Claude et moi, tous, un peu fatigués, sommes rentrés au gîte pour dormir, mais Didier et Momo, sont restés jusqu'à la fin de la prestation du groupe de rock.

Dimanche 22 avril
Après avoir partagé, tous ensemble, un bon petit déjeuner, je propose de retourner visiter le village de Treignac, où j'ai pris le départ de ma course, hier matin. J'ai trouvé ce village, très beau et nous voilà donc partis pour une balade en direction de Treignac. Nous garons les voitures sur la Place de la Mairie, en haut du village et nous descendons par une belle rue, en pente, vers le Vieux Pont. En passant, nous visitons l'église Notre-Dame-Des-Bancs, bâtie au 13e siècle.

Nous continuons de descendre, en direction du Vieux Pont, toutes les maisons sont en pierres et il faut être sportif pour aller d'une ruelle à une autre, car il y a beaucoup de marches ...

Nous arrivons juste au dessus de la Vézère, avec une belle vue sur l'autre versant du village ...

Et voilà, nous arrivons au point le plus bas du village, sur le fameux Vieux Pont. Après quelques minutes de repos, nous repartons vers l'autre rive pour une petite balade sur les bords de la Vézère, histoire de nous mettre en appétit.

Nous terminons notre visite de Treignac en passant sous la Porte Chabirande. Puis nous regagnons les voitures et rentrons tranquillement au gîte pour manger.

Nous repartons vers 14h, mais cette fois, pour une balade, en direction de Bugeat. Nous commençons par un premier arrêt au cimetière, pour rendre hommage à Mr Alain Mimoun, enterré ici. La sépulture est sobre, aucune plaque, seulement deux lettres gravées dans la pierre située au dessus de l'entrée "MA", pour Mimoun Alain. Je garderai toujours, en souvenir, cette photo de lui, que j'ai prise le 30 août 2003, aux Championnats du Monde d'Athlétisme, à Paris, alors que nous attendions l'entrée dans le stade des marathoniens, il est parti dans un tour d'honneur, à l'envers, en courant ... il avait 82 ans. Respect Monsieur ...
Une petite vidéo de son tour de stade mémorable :
https://www.ina.fr/video/I11187293


Alain Mimoun, au Marathon des JO de Melbourne en 1956 (à gauche), Stade de France 2003 (milieu) et Bugeat 2013 (à droite)

Ensuite, direction l'ancien Centre Sportif Départemental de Bugeat, créé par Alain Mimoun dans les années 1960 et devenu depuis 2013, l'Espace 1000 Sources Corrèze "Centre Sportif Alain Mimoun". C'est ici que de nombreuses équipes de France, de Rugby, de Judo, d'Athlétisme et bien d'autres viennent préparer les grands événements.


Marie-Claude, devant l'entrée du Centre.

Nous quittons le Centre Sportif pour aller faire une petite randonnée en direction de la cascade de la Virole. Après une vingtaine de minutes en voiture, nous arrivons au bout d'un chemin carrossable, sur un petit parking, où nous garons les voitures. De là, un balisage nous indique la direction à suivre. Le chemin, large et agréable, au départ, devient vite un sentier très en pente et glissant, mais le bruit de la cascade, que nous entendons, nous laisse à croire que la chute d'eau n'est pas loin. Nous descendons prudemment et arrivons juste au dessus, de la cascade.

 
Le Saut de la Virole, un bel endroit, qui valait bien une photo du groupe.

La remontée vers les voitures nous a pris un peu plus de temps, qu'à l'aller, mais nous y sommes arrivés, quand même ... Nous avons ensuite regagné le gîte, bien fatigués, par cette belle journée active. Il est temps de servir un dernier apéro, pour fêter dignement les anniversaires du jour, car Marie-Claude et moi, sommes nés le même jour, le 22 avril, alors ce soir, champagne pour tous ... avant de prendre notre dernier repas du séjour, tous ensemble ...

Lundi 23 avril
Nous sommes le lundi de Pâques et, comme pour toutes les cloches, l'heure du retour a sonné, mais pour nous, ça n'est pas vers Rome que nous rentrons, mais vers notre belle Normandie. Après le petit déjeuner, très matinal, c'est le moment du grand ménage, chacun y participe à sa façon et nous appelons, comme convenu, la propriétaire des lieux, à 9h30, pour lui rendre ses clés et faire l'état des lieux. Nous partons du gîte un peu avant 10h et en faisant un pause pour déjeuner vers 13h, et malgré la circulation, nous arrivons à Damville à 16h30. Voilà, encore un beau week-end entre copains, qui s'est très bien passé ... vivement la prochaine escapade ...
 

Renseignements pour la course : http://mmrt.fr/