Récit week-end Trail "Les Gendarmes et les Voleurs de Temps"

27/28 mai 2012 - Ambazac - 87

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Texte et photos : Fabrice Humbert

Avec Eva, nous avons déjà participé 2 fois (2002 et 2003 ... déjà 10 ans !) à cette grande fête du Trail près de Limoges et nous en avons gardé un excellent souvenir. C'est donc en pleine confiance que j'ai décidé d'y retourner, mais cette fois, non pas pour courir Le Trail des Gendarmes et des Voleurs de Temps sur la distance de 32km mais pour participer au Grand Trail du Limousin, qui, lui, se déroule sur 65km ... dans le cadre de ma préparation pour la "TDS" ... Comme chaque année, les courses sont organisées pendant le week-end de la Pentecôte, nous avons loué un gîte à 4km du lieu de départ, du samedi au lundi, dans un grand parc, au calme ... Dès que Eva a parlé de ce week-end en Limousin, à sa sœur Maria, elle s'est tout de suite portée volontaire pour nous accompagner et comme moi, j'ai un peu boosté mon copain Serge, pour qu'il vienne, lui aussi, courir le 65km, et bien nous partageons à 4 le gîte, prévu pour 6/7 personnes ... sympa. Pendant que nous allons courir, le dimanche, Serge et moi, Eva et Maria ont prévu de faire une randonnée sur une partie du parcours, histoire de bouger un peu et de participer à la fête.

Samedi 27 juin 2012

Il n'y a que 400km de Damville à Ambazac et nous décidons de partir de bonne heure afin de profiter au maximum de la journée. Maria est arrivée de Paris vendredi après-midi, à la gare d'Evreux, où je suis allé la chercher. Quand à Serge, qui travaillait vendredi, il est, lui aussi arrivé à Damville, très tôt, ce matin. Nous déjeunons donc assez tôt pour quitter Damville à 7h30, ce matin ... Une petite pause café dans la matinée, une autre pour déjeuner et nous arrivons à St Sylvestre et plus précisément au "Puy Billoux", chez Martine et Christian Binet, qui nous accueillent très gentiment dans leur maison d'hôtes, que nous avons loué pour le week-end. La maison est complètement isolée, au milieu d'un grand parc, entièrement clos ... c'est le calme assuré. Nous installons nos affaires et nous partons rapidement en direction du Domaine de Muret, à Ambazac, pour aller chercher nos dossards et profiter du village expo. La Gendarmerie, qui organise ce grand rassemblement, profite de l'occasion pour faire découvrir aux nombreux visiteurs, les différents métiers que les gendarmes exercent dans tous les environnements.

Ici, tout est parfaitement organisé, sans aucune critique de ma part, on sent bien que la rigueur militaire, y est pour quelque chose. D'un côté il y a le village réservé à la découverte de La Gendarmerie, un peu plus loin, le village réservé aux organisateurs de courses, exposants et équipementiers spécialisés dans le trail et la course nature et puis, dans un autre coin, les tentes de l'organisation où nous pouvons retirer nos dossards et visualiser les parcours et programmes des différentes courses et randos du week-end. C'est aussi le lieu des premières retrouvailles entre coureurs venus des quatre coins de France et même de l'étranger, parfois surpris de se retrouver là, après avoir couru ensemble, quelques fois à des centaines de km d'ici ... et puis bien sur, comme dans tout village qui se respecte, il y a "Le bar" ... lieu incontournable où tout se fait et se défait ... comme dans votre petit bar, près de chez vous, sauf qu'ici, on ne parle que de courses à pied !!! Si bien que l'on pourrait même sentir l'odeur des pieds de ce coureur, après sa semaine au Marathon des Sables, tellement il la raconte bien !!! Tout comme cet autre qui est si fier d'avoir terminé "Son" Grand Raid de la Réunion, qu'il nous avoue ne plus pouvoir quitter son tee-shirt de finisher !!! ... C'est une ambiance à laquelle il nous est impossible de ne pas participer et comment ne pas résister à notre première bière du week-end ... pas facile de trouver une place, mais une fois installés, nous commandons nos 4 bières ... et oui, les filles, ça boit aussi de la bière !!!

Avec en poche, nos dossards, ainsi que quelques prospectus de courses, il est temps pour nous de quitter le domaine de Muret et de rejoindre notre gîte, afin de préparer nos affaires de courses pour demain et aussi préparer le repas de ce soir, car nous n'avons pas opté pour la soirée Pasta-Party, préférant notre petit confort tranquille, bien au calme, sans avoir à reprendre la voiture pour rentrer de nuit. Il nous faut, à peine 10' pour rejoindre "Puy Billoux". Pour ce soir, nous avons prévu de manger ... des pâtes ... ensuite, pas de "Concours de l'Eurovision" ni de "Koh Lanta", mais dodo de bonne heure, car demain, réveil à 5h45' ...

Dimanche 28 juin 2012

Au petit déjeuner, je reste fidèle à ma ration de céréales à laquelle j'ajoute une portion de "gateausport" ainsi que 3 tranches de pain grillé ... un bon café ... et me voilà prêt pour affronter les 65km de course. Un dernier coup d'œil sur mon sac : mes 2 bidons sont remplis, j'ai mon sifflet, ma couverture de survie, un coupe-vent, quelques gels, 2 morceaux de fromage, un bandana et du courage plein les jambes. Il est 7h00 quand nous quittons le gîte, Serge et moi, et comme hier, il ne nous faut pas plus de 10' pour arriver sur le parking du départ de la course. Une fois la voiture garée, pas besoin de nous couvrir pour rejoindre la ligne de départ, car il fait déjà entre 15 et 16° ... la journée promet d'être très chaude ... Notre départ est prévu à 8h00 et celui de la course de 32km à 8h30. Il est 7h50, Dominique Chauvellier nous donne les dernières consignes et le speaker, Jean-Pierre Buix, nous annonce que sur les 1000 inscrits, sur le 65km, nous sommes 870 au départ. Les 2000 participants à la course de 32km sont déjà là et tous, se pressent autour de notre départ pour nous encourager, ça fait beaucoup de bruit et les 3 gendarmes à cheval qui doivent nous ouvrir la piste pour la traversée du Parc, ont du mal à contenir leurs montures ... 5, 4, 3, 2, 1, c'est parti ...

Pour quitter le Parc de Muret, nous effectuons une grande boucle de 2km, au milieu de nombreux spectateurs. Le rythme n'est pas trop rapide. Pour l'instant, je suis toujours en compagnie de Serge, mais je sais bien que dès les premières montées, il va me larguer ... Au passage du 5e km, nous sommes encore ensemble et vers le 7e km, dans la première montée, je le vois partir doucement, et même si je l'ai toujours en point de mire, je ne cherche pas à le suivre, je reste sur mon idée de ne pas courir dans les montées, mais plutôt de marcher à la vitesse à laquelle je marche dans les ascensions de cols, en montagne ... Je passe le 10e km en 1h13', et après avoir longé l'étang de La Crouzille, j'arrive à Fondanéche (environ 16 km), en 2h00. C'est ici que Maria et Eva se sont postées pour nous voir passer. Elles n'ont pas eu à marcher beaucoup pour venir ici, car l'endroit est situé à 800m à l'ouest du gîte où nous logeons. Après m'avoir dit que Serge avait 10' d'avance sur moi, elles ont largement le temps de rentrer manger tranquillement et de repartir, en début d'après midi, cette fois à l'est du gîte, à environ 1,5km , pour nous voir passer au 50e km ...

 

La première barrière horaire se trouve au ravitaillement du 19e km et il faut passer avant 11h15, soit 3h15 de course. Je passe en 2h22', très content de ma progression. Je mange un peu de fruits secs et je prends une barre chocolatée, je bois un demi verre de coca et refait le plein d'eau de mon bidon ... et là, je m'aperçois que je n'ai quasiment rien bu ... à peine un bidon ... c'est peu pour 2h22 de course ... j'espère que je ne vais pas en subir les conséquences, plus tard ... je décide d'être un peu plus vigilant et je vais me forcer à boire un peu plus souvent en repartant ... Je passe le 20e km en 2h30, tout va bien, pourvu que cela dure. Avant d'arriver au village Le Marzet, nous passons près de l'étang de l'Âne, d'où nous découvrons un superbe panorama.

Toujours en alternant, la marche dans les montées et la course sur le plat et en descente, je continue mon avancée ... Dans le village appelé Sauvagnac, il y a beaucoup de spectateurs ... ça fait du bien d'entendre des encouragements. C'est aussi à cet endroit que les organisateurs ont mis en place le 2e contrôle de passage, en sachant qu'il ne faut pas passer, après 12h50, soit 4h50 de course, pour moi, c'est toujours bon, car je passe en 4h15'. A peine 1km plus loin, je passe devant la pancarte indiquant le 30e km, cela fait 4h20' que je suis parti, je n'ai aucune douleur et le moral, au beau fixe. Ce n'est malheureusement pas le cas de tout le monde, je passe près d'un jeune coureur, d'environ une vingtaine d'année, il est assis par terre, en train de téléphoner au PC course pour annoncer qu'il ne peut plus marcher, et qu'il abandonne ... je lui indique qu'il est préférable,  pour lui, de retourner à Sauvagnac, où il y avait un point "Secouristes", car nous allons attaquer la montée vers le Puy de Sauvagnac, situé à 702m d'altitude, le point le plus haut de la course, pas la peine de grimper là-haut, vu son état.

Du sommet, après une petite portion bitumée, on entre dans un grand Parc, où plusieurs familles sont en plein pique-nique ... l'odeur du barbecue m'oblige à m'arrêter, et je ne peux m'empêcher de leur souhaiter un bon appétit. Je me fais gentiment inviter à venir partager un petit verre de rosé ... c'est vrai, qu'il a l'air bien frais, mais moi, vais-je être encore frais, si j'en bois une gorgée ? ... je continue mon chemin, sans y avoir goutté ... Je longe une belle piste pour les amoureux de BMX et aussitôt après, j'arrive dans la partie, certainement la plus technique de la course. En effet, nous empruntons une piste de descente VTT ... Il y a beaucoup de poussière, la piste est en plein soleil et ça descend, vraiment très fort ... j'aime bien cette portion, je fais attention de ne pas tomber. La piste passe tout à côté de "La Roche Branlante", mais pas beaucoup de temps pour vérifier si c'est vrai, que l'on peut, la faire bouger, d'une seule main ... Maintenant, la descente est un peu moins raide et en arrivant à Nouex, une pancarte indique 467m d'altitude, je viens donc de descendre 235m ... par un chemin monotrace, superbe. Puis le tracé emprunte à nouveau une petite portion bitumée, juste une centaine de mètres avant d'attaquer un chemin très caillouteux et plus on avance, plus ce chemin se transforme en ruisseau, sympa, ça fait du bien, ça rafraîchi, un peu les pieds ...

 

La montée jusqu'au Puy de la Garde est très dure, mais la vue magnifique que l'on découvre en arrivant au sommet, vaut la peine de faire un effort. Le chemin qui mène jusqu'au village "Vieux" est très agréable et sans grosse difficulté. Je passe au 40e km en 6h10' et c'est à Vieux que se trouve la 3e barrière horaire, au km 44. Il faut passer avant 14h50, soit 6h50 de course ... C'est encore tout bon pour moi ... Nous devons gravir 3 belles côtes, suivies, à chaque fois de descentes plus ou moins techniques, pour arriver au village "La Chaise" ... mais ce n'est pas le moment de s'asseoir ... La pancarte du 50e km se trouve justement dans une belle montée, un peu après "La Chaise". je regarde ma montre : 7h59'40", cela me fait une moyenne de 6,2km/h ... il faut que je maintienne cette vitesse pour passer la dernière barrière du 61e km, afin d'être sûr de ne pas être arrêté, si près du but, ça serait dommage ...  Je continue de monter cette belle côte et en arrivant au Village "Jeune Hureau", j'aperçois Eva et Maria qui ont l'air surprises de me voir passer. Elles me disent que Serge n'est pas encore passé ... je suis surpris, et je commence à penser qu'il a peut-être abandonné ... et puis je me dis que Serge est tout simplement passé avant qu'elles arrivent ici ... il est 16h20' (j'apprendrai plus tard que Serge était passé à 15h25' et que les filles étaient arrivées à 15h30 !!!).

 

J'ai l'impression que les montées sont de plus en plus difficiles et, surtout, de plus en plus fréquentes ... notamment celle qui nous permet d'arriver au sommet du Mont Gerbassou. Heureusement, la partie descendante est un bonheur, une belle pente douce et assez longue, pour nous permettre de nous détendre un peu ... Nous arrivons au village d'Exideuil, où, notre passage est vérifié en passant sur un tapis. Encore 2km, sans difficulté, en j'arrive à la pancarte du 60e km, en 9h55' ... J'ai exactement 15' pour passer la dernière barrière horaire située au km 61 ... Il ne faut pas traîner, mais en principe, ça devrait le faire ... Effectivement, j'arrive au point de contrôle, et je suis agréablement surpris, car je ne suis pas seul. Etant donné que nous n'avons plus de contrôle après, il n'y a plus de temps limite pour franchir la ligne d'arrivée, donc une bonne dizaine de participants sont déjà là et sont en train de se reposer un peu en mangeant et buvant, avant de repartir. Un des bénévoles nous annoncent qu'il y a eu un grand nombre d'abandon, il n'est pas trop sur de lui mais il en annonce au moins 250 ... Il reste encore 4km à faire et je sais qu'il y a une belle grimpette, dans environ 1km, alors, je ne traîne pas longtemps, j'ai envie d'aller boire une bonne bière ... bien fraîche ... avec Serge, Eva et Maria, qui doivent être en train de m'attendre à l'arrivée. Cette dernière difficulté est vraiment difficile, le chemin est complètement défoncé par des engins forestiers qui creusent des ornières d'au moins 50cm, parfois remplies de boue ... pas facile, mais pas non plus, insurmontable. Souvent, quand on arrive dans les derniers km d'une course, on sent un certain ras le bol nous envahir, mais aujourd'hui, je suis bien, à aucun moment je n'ai eu de baisse de moral ... la tête a bien fonctionné et a bien géré les jambes ... Une dernière descente me conduit jusqu'à une intersection, il n'y a plus personne pour nous guider ... je traverse la route, une cinquantaine de mètres plus loin, je retrouve un panneau qui m'indique que je suis sur le bon tracé, ça y est, je rentre dans le Parc de Muret, je cours tranquillement et je rattrape 2 participants avec lesquels j'ai fais un peu le yoyo pendant une partie de la course. Je ne les double pas et décide de rester avec eux pour passer la ligne, pour l'un d'entre eux, c'est sa première longue distance, il est très heureux, d'être à l'arrivée, peu importe son temps, pour l'autre, c'est un peu plus compliqué, il a du mal à encaisser, d'avoir mis, autant de temps, pour 65km, étant un habitué des marathons, et n'ayant jamais fait de trail ... Ensemble, nous grimpons les 41 marches de la Chapelle, il y a encore quelques spectateurs pour nous encourager, c'est sympa. Nous longeons le gymnase et le village expo de la Gendarmerie, ça descend gentiment et je leur propose de trottiner un peu pour passer la ligne d'arrivée en courant. Eva et Maria sont là, elles font la petite photo de mon passage, et il nous reste moins de 100m à faire, quand je vois Serge, qui lui nous prend en photo sur le tapis rouge ... Cette fois, ça y est, nous passons ensemble la ligne d'arrivée en 10h59'25", à la 587e place. Je suis très heureux, mon seul but était de terminer en étant presque frais et quand j'ai proposé à Serge de repartir avec moi pour faire un petit décrassage, il m'a dit que j'étais fou, surtout que le décrassage que je lui proposais ... c'était de repartir pour 65km en finissant de nuit !!! ...

 

Je pense avoir bien géré ma course et j'espère pouvoir gérer aussi bien la TDS au mois d'août, mais là, c'est une autre histoire ... Concernant notre petit week-end dans le Limousin, ce fut, encore une fois, une super réussite. Serge est aussi très content de son temps, 9h54'21", se classant à la 480e place, et quand on sait qu'il y avait 1000 inscrits, seulement 870 au départ et 594 qui ont terminé, on ne peut qu'être satisfait d'avoir passé la ligne d'arrivée ...

Renseignements et résultats : http://www.gendarmes-et-voleurs.com/

Présentation du site nature d'Ambazac

Dans un splendide cadre de forêts et d'étangs, Ambazac est situé au pied d'un paysage de montagne dont l'altitude varie entre 500 et 700 mètres.
Autour d'Ambazac, ce sont 6000 hectares de verdure, de bois et de paysages majestueux qui s'offrent à vous.
Au détour d'un chemin, vous pourrez découvrir des sites naturels admirablement bien préservés et des kilomètres de chemins où vous pourrez pratiquer de nombreuses activités de plein air comme la course nature, le vtt, la randonnée pédestre et même, équestre.
Ici, tout se prête à l'évasion et à la découverte : collines, ruisseaux, rivières, lacs, forêts mais aussi fontaines, chaos rocheux, loges de bergers, tourbières, arboretum, ... A l'authentique sérénité qui règne dans cette ville de 5000 âmes, se mêlent modernité et dynamisme. En effet, Ambazac a su mettre en valeur son patrimoine à travers de nombreuses infrastructures de loisirs et d'hébergement tel que le Domaine de Muret (site où se déroule la course nature tous les ans le week-end de pentecôte). A 18 km de la "Cité de la Porcelaine" et d'un accès facile, les verts paysages, ondulant sur les douces rondeurs de ces monts, font du pays d'Ambazac un site idyllique pour la rêverie et l'évasion grandeur nature.

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Les Gendarmes et les Voleurs de Temps

Les différentes courses :
3 courses enfants :
- poussins/poussines = 800m
- benjamins/benjamines = 1,2km
- minimes garçons/filles = 2km
2 randonnées :
- 10km
- 17km
1 course réservée aux féminines :
- 5km "Les Voleuses de Temps"
1 course découverte :
- 10km "Le Trail découverte"
2 Trails :
- 32km : "Les Gendarmes et les Voleurs de Temps"
- 65km : "Grand Trail du Limousin"

La logistique course :
40000 bouteilles d'eau
2000 litres de boisson énergétique
5000 barres de céréales
200 kg de sucre
800 kg de fruits secs
500 kg de bananes et d'oranges
250 kg de pain d'épice

11 poste de secours
8 médecins dont 4 urgentistes
8 infirmiers de la Protection Civile
50 secouristes de la Protection Civile
500 bénévoles

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Fabrice, Maria et Serge au retrait des dossards

 

Fabrice et Serge samedi après-midi

 

Fabrice, petit déjeuner d'avant course

 

Serge, petit déjeuner d'avant course

 

Serge avant le départ

 

Fabrice avant le départ

 

Fabrice et Serge avant le départ

 

Fabrice et Serge 11h plus tard ...