Récit Mad'Trail
/ Valmorel (78) / 15 juillet 2018
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(Récit : Fabrice Humbert / Photos : Eva Humbert)
Toujours dans le cadre de ma
préparation pour fin août, nous avons décidé de passer quelques jours en
montagne, pendant le mois de juillet et en regardant les annonces de
courses, j'ai vu que pendant le week-end du 14 juillet, était organisé, à
Valmorel, en Savoie, le Mad'Trail. Plusieurs courses sont inscrites au
programme, Le Mad'Trail et ses 62km, pour 3650m D+, le Marathon de la
Lauzière, 42km et 2800m D+, le Crève-Tête, 19km et 1250m D+ et enfin le
Kilomètre Vertical de Crève-Tête, 2,8km pour 1000 D+. J'ai décidé de
participer au Marathon de la Lauzière. Ce trail propose, sensiblement, les
mêmes distances et dénivelés, que la MCC, voilà un bon test, 6 semaines
avant la semaine UTMB. Des agences de locations d'appartements proposent
une réduction de 20% pour des appartements au coeur du village, aux
coureurs inscrits, sur une des distances, à condition de passer au moins 2
nuits sur place, voilà une très bonne initiative que nous n'avons pas
raté. Nous avons donc réservé un appartement du jeudi 12 au lundi 16
juillet, c'est parti pour un long week-end en Savoie ...
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Jeudi
12 juillet
Nous partons de Damville à 4h
du matin, il n'y a personne sur la route en direction de Paris. Pas plus
de monde sur le contournement de la Capitale et l'Autoroute A6 étant très calme,
cela nous permet d'arriver rapidement à Auxerre où nous faisons une
petite halte pour prendre un petit café/croissant ... Toujours pas de
difficultés de circulation dans le contournement de Lyon, nous arrivons
donc tranquillement à Chambéry. Nous quittons l'autoroute pour faire le
plein de la voiture et par la même occasion, nous en profitons pour nous
détendre un peu les jambes en attendant de déjeuner. Après un bon petit
café, nous repartons par l'autoroute A43 en direction d'Albertville, puis
place à la route Nationale 90 (qui est limitée à 80 ... et oui, depuis le
1er juillet, c'est comme ça, sur toutes les routes à 2 voies ...), jusqu'à
Aigueblanche. Puis, nous entamons la montée, en direction de la station de
Valmorel, où nous arrivons à 14h. Nous avons le temps de découvrir un peu
la station en attendant l'ouverture de l'agence "Valmorel Immobilier",
prévue à 15h. Notre séjour à Valmorel commence bien, l'agence ouvre ses
portes comme convenu à 15h et nous récupérons les clés de l'appartement
ainsi que quelques indications concernant la station. Nous avons aussi une
surprise, en effet, pas prévue au départ, une place de parking, sous la
résidence, où se situe notre appartement, nous est proposée gratuitement,
c'est super. Nous commençons par garer la voiture ... au 3éme sous-sol ...
et comme l'appartement est au 2éme étage, ça fait 5 étages à monter avec
les bagages. Pas de panique, l'ascenseur est à moins de 10m de la voiture
et la porte de l'appartement, à 5m, donc nous pouvons nous installer
rapidement. Valmorel est un petit village très sympa, avec quelques bars
et restaurants, une supérette, une pharmacie, une boulangerie, un bureau
de tabac, enfin bref, tout ce qu'il faut pour passer un bon moment. Nous
commençons par le Syndicat d'Initiative, où nous trouvons un plan du
village, une carte des chemins de randonnées et le programme d'animation
de la semaine. Pour ce soir, nous avons tout ce qu'il faut pour manger,
sauf du pain, nous faisons donc, connaissance avec le boulanger, puis nous
retournons à l'appartement. Un peu fatigués par la route et surtout le
réveil matinal, nous décidons de nous coucher de bonne heure, après avoir
mangé et regardé un peu la télé ...
Vendredi
13 juillet
Le
réveil ne sonne pas, ce matin, mais nous sommes réveillés, par habitude,
vers 7h30. Nous déjeunons tranquillement, tout en mettant au point le
déroulement de notre première journée à Valmorel. Nous décidons de partir
faire une rando sans trop de difficultés, sur une petite partie du
parcours de la course. Le pique-nique dans le sac à dos, de l'eau, un peu
de monnaie ... et c'est parti pour 4h de ballade. En 1h30 nous sommes
passés de 1300m à 1760m d'altitude pour 6km parcourus. L'endroit est
sympa, nous décidons de faire le pique-nique, ici. Après une bonne pause
de 30', nous repartons en direction d'un grand Chalet d'alpage, "La Vache
Orange", situé à 800m de distance et au sommet du col des Lanchettes, à
1820m d'altitude. La terrasse est magnifique, et comme il est l'heure de
prendre un petit café, nous nous installons à une table. Mais en regardant
le menu, la tentation est trop forte et nous craquons tous les deux pour
un dessert, une coupe de salade de fruits pour Eva et un crumbble
myrtilles et fruits rouges pour moi. La vue panoramique nous permet de
voir le sommet du Mont-Blanc et le patron, très sympa, nous prête 2 paires
de jumelles pour que nous puissions examiner encore mieux les sommets,
ainsi que la route menant au col de la Madeleine, où le Tour de France
passera le 19 juillet. Après avoir bu nos cafés, nous repartons en
direction de Valmorel, en empruntant un autre chemin, tout en descente. En
traversant la station, nous faisons quelques courses pour le dîner du soir
avant de rejoindre notre appartement. Une bonne douche, un peu de repos,
suivi d'un bon repas et d'une soirée télévision et la journée se termine
... enfin presque, car au moment où nous allions nous coucher, nous
entendons des bruits de pétards à l'extérieur. En regardant par la
fenêtre, nous voyons qu'un feu d'artifice éclaire le ciel, juste devant
notre balcon. Nous voilà donc assis sur le balcon, en train de regarder le
spectacle ... Dès que nous n'entendons plus les bruits des tirs de
pétards, nous partons nous coucher ...
Samedi
14 juillet
Aujourd'hui,
c'est le jour du retrait des dossards pour les courses de dimanche et
c'est aussi le jour du Km Vertical et des courses pour les enfants, donc
il va y avoir de l'animation dans le village. Après le petit déjeuner,
nous partons prendre un petit café à la terrasse du café se trouvant juste
en face de la ligne de départ du Km Vertical. Le départ est prévu à 11h.
D'habitude les courses de ce type se font individuellement, les coureurs
prennent le départ, souvent, toutes les minutes, pour éviter de se gêner,
dans les passages étroits, mais, ici, ils partent tous ensemble, et c'est
l'ordre d'arrivée au sommet qui détermine le classement. Ils sont 98 à
tenter de rallier la Croix du sommet de Crève-Tête, le plus rapidement
possible. Pour y arriver, ils doivent emprunter un chemin tracé dans la
pente, d'une longueur de 2,800km, pour un dénivelé positif de 1000m ...
Impressionnant !!!
Le
premier à franchir la ligne d'arrivée, ne bat pas le record de l'épreuve,
mais réalise un temps, qui laisse rêveur, 42'35", laissant le deuxième à
2' derrière lui. Ils ne sont que 30 à finir en moins d'une heure, quand au
dernier, il termine en 2h 02', ce qui n'est quand même pas mal du tout.
Les
enfants, qui se promènent déjà depuis le début de la matinée, avec leur
dossard accroché sur la poitrine, sont tous pressés de prendre leur
départ. La première course, la Mad'Minikids, pour les moins de 10 ans,
fait 1km et 26m de D+, la deuxième, la Mad'Kids1, pour les 10/12 ans, est
plus dure, 1,5km et 35m de D+ et la troisième, la Mad'Kids2, pour les
13/15 ans, est encore plus dure, 3km et 70m de D+. Pour ces 3 courses,
tous les enfants sont récompensés et invités à prendre une copieuse
collation.

Départ d'une des courses des enfants
Entre temps,
j'ai récupéré mon dossard. Il est déjà équipé d'une puce, permettant
d'être pointé aux différents endroits, avec la possibilité de suivre en
Live le classement de la course, ça se fait de plus en plus. Il est temps
pour moi de rejoindre l'appartement, pour préparer mes affaires de course
pour demain matin. Ce soir, c'est Pasta Party, Eva m'a préparé une belle
portion de pâtes, que je mange tranquillement, puis, c'est dodo de bonne
heure car demain le réveil sonne à 4h ...
Dimanche
15 juillet
C'est le grand
jour, il est 4h du matin et je suis en train de prendre un copieux petit
déjeuner, avec toutes les choses que je suis habitué à manger les jours de
courses, pas question d'innover, je n'ai pas envie d'être malade ... Puis
je rempli mes 2 bidons, que je glisse dans les portes bidons de mon sac.
J'y ai déjà mis ma veste de pluie, ma couverture de survie, les gels, que
je suis habitué à prendre et mon téléphone. Voilà, j'ai tout le matériel
obligatoire, je suis prêt, j'enfile mes chaussures déjà équipées avec des
minis guêtres, je n'ai plus qu'à serrer le tout. J'ai mon dossard autour
de la taille, pas besoin de prendre une veste, il fait déjà 19°, par
contre il ne faut pas oublier la casquette, car ça risque de cogner fort
en fin de matinée ... Je trottine tranquillement en rejoignant la ligne de
départ ... Il est 5h50' et nous sommes 250 à écouter les dernières
consignes de courses que Ugo Ferrari, le speaker, nous rappelle juste
avant de nous libérer ... 6h00, c'est parti pour 42km et 2800m de D+, que
j'aimerai bien finir en moins de 8h ...
Dès la sortie
de Valmorel, à 1300m d'altitude, nous prenons la direction de Crève-Tête,
mais pas par le sentier du Km vertical de la veille, heureusement, pour
nous l'ascension est un peu plus douce. Le chemin, assez large, permet
d'étirer le peloton, mais ça devient vite un petit sentier, où nous sommes
obligés de rester les uns derrière les autres ... Vers le km3, nous
retrouvons un beau chemin, large, où trottiner est de nouveau possible,
mais c'est toujours en montée. Après un passage entre des rochers, une
petite portion plate, nous permet d'atteindre le 1er ravitaillement, au
km6,6. Nous sommes à 1980m d'altitude et déjà 1h15 de course pour moi. Je
ne m'arrête que quelques secondes, juste pour refaire le plein d'un de mes
bidons. Le chemin est très escarpé pour atteindre la Croix de Crève-Tête,
pas question de courir, il n'y a personne derrière moi, je peux donc
monter à mon rythme, sans être obligé de forcer pour ne pas boucher le
passage ... plus je monte, et plus je sens le vent qui souffle.

La Croix de Crève-Tête ... pas
facile à atteindre
J'arrive au sommet, à 2342m d'altitude en 1h45 et ma montre indique un
petit plus de 8km. Il y a plusieurs coureurs qui sont arrêtés pour prendre
des photos, c'est vrai que la vue est magnifique, mais il fait trop froid,
à cause du vent, je n'ai pas envie de me refroidir, alors je continue. Il
n'y a personne devant moi, j'attaque donc la descente, et ça commence par
une belle portion sur un chemin de crête. C'est impressionnant car il y a
le vide de chaque côté ... attention, prudence, pas question de trébucher
...

Quand tout va bien, voilà comment progresse l'équipe
ChartresHandiRun ...
Soudain, le chemin n'est plus aussi praticable et c'est en passant entre
des rochers, par des marches, de hauteurs différentes, que je peux
continuer de descendre, mais au détour d'un passage entre 2 rochers, la
pente est si raide, que je suis obligé de m'arrêter, premièrement, pour
regarder où bien poser mes pieds et deuxièmement, pour ne pas chuter sur
toute l'équipe de "ChartresHandiRun". Car toute l'équipe (19
accompagnateurs/porteurs, 1 personne handicapée + la Joëlette) est à l'arrêt, dans
ce passage très étroit. Ils ont été obligés de passer le passager de la
Joëlette directement sur le dos de plusieurs porteurs, pour pouvoir
descendre, tout en se sécurisant à l'aide de cordes, pendant que d'autres
porteurs s'occupaient de la Joëlette. J'ai pourtant déjà vu, souvent des
Joëlettes dans des Trails, et je connais très bien l'équipe d'Evreux "Défi
Joëlette", mais je n'avais jamais vu un tel chantier pour passer un
obstacle ... Chapeau bas, les gars ...

Tout ne se passe pas toujours,
avec facilité ... mais rien n'arrête la progression et chaque problème a
sa solution.
Du coup, les minutes passent et derrière moi, un petit groupe s'est formé,
nous ne pouvons pas passer, il faut attendre que le sentier s'élargisse un
peu pour que toute l'équipe se mette un peu sur le côté, pour nous laisser
continuer notre chemin, en recevant, au passage, tous les encouragements
de chacun de ceux qui passaient. Me voilà reparti, toujours aussi
prudemment, mais quand même à un rythme soutenu. Vers le km13, le balisage
indique qu'il faut tourner à gauche et je quitte le chemin de crête. Une
nouvelle fois, je me retrouve sur un chemin assez large qui me permet de
rentrer dans la forêt, fini les passages entre les rochers. Au détour d'un
virage, je regarde vers l'arrière, il n'y a personne, je continue,
jusqu'au 2éme ravitaillement, situé à quelques mètres de notre point de
départ, au cœur de Valmorel. J'y arrive en 2h45', pour 16,300km de course.
Il y a un pointage et la barrière horaire est prévue jusqu'à 3h15, pour l'instant, je suis à peu
près dans mes prévisions, je bois un peu de coca et je refais le plein de
mes bidons. Je suis encore une fois seul, sur le chemin qui me permet de
quitter la station.
Le chemin est
large et pendant 10' je peux courir car c'est tout en descente ... jusqu'à
ce que le balisage m'indique qu'il faut bifurquer à gauche et grimper ...
droit dans la pente, à travers un champs, fraîchement tondu, pour arriver
dans la cour d'une ferme. C'est justement à cet endroit qu'Eva m'attend,
elle en profite pour faire une photo de mon passage, 3h00 de course pour
18km. Je fais juste une petite pause, mais pas question de rester trop
longtemps ici, car la pente est dure et j'ai même un peu de mal à
repartir, pour le moment, tout va bien, le moral est bon et j'ai retrouvé
un participant avec lequel je vais faire un bout de chemin.

Nous continuons de monter, en plein soleil, heureusement, il n'est que 9h
du matin, mais il fait quand même déjà, bien chaud. L'entrée dans la forêt
nous permet d'avoir un peu de fraicheur, pour finir cette grimpette.
Toujours sous la fraicheur de la forêt, nous entamons une descente assez
technique avec beaucoup de racines et quelques passages entre les arbres.
Nous traversons le torrent d'Eau Rousse, grâce à une belle passerelle (que
nous repasserons dans l'autre sens, pour rentrer vers Valmorel) avant de
commencer la montée vers le Lac Branlay. Nous
sommes au km22,8 et pendant environ 1km, nous savons qu'il faut être
prudent, car nous pouvons croiser des coureurs ... c'est justement ce qui
nous arrive, un des coureurs du 62km, dévale la pente en direction de la
passerelle, et vu que nous sommes en train de monter, c'est facile pour
nous de nous ranger pour le laisser passer, en l'encourageant au passage.
Toujours en montant, nous arrivons à un lieu-dit "Celliers Dessus" et
c'est là, que nous quittons la partie commune, en aller/retour. Une
nouvelle fois, nous grimpons, droit dans la pente, en suivant la ru
balise, au beau milieu d'un champs, cultivé, pour arriver sur la route
départementale 213, menant au Col de la Madeleine (dans 4 jours, ce sont
les coureurs cyclistes du Tour de France qui passeront ici). Pour
l'instant, des bénévoles nous indiquent qu'il faut continuer par le chemin
situé en face. La pente est raide et devant nous, quelques coureurs sont
au ralenti ... c'est avec un petit groupe d'une dizaine de participants
que nous arrivons au 3éme ravitaillement en 4h23', pour 24,800km, nous
sommes à 1500m d'altitude. La pause est de courte durée, juste le temps de
remplir les bidons, boire un grand verre de Coca et manger un petit
morceau de fromage.
En quittant le
ravitaillement, par une petite route bitumé, nous arrivons face à une
barrière métallique, posée en plein milieu de la route. Sur une pancarte,
accrochée dessus, une énorme flèche nous indique "62 et 42km/Aller :
prendre à gauche" ... nous suivons donc le sentier sur la gauche, toujours
en montée, jusqu'au Lac Branlay, à 2000m d'altitude, situé au km28 ...
j'ai perdu quelques places dans cette ascension, que j'ai eu du mal à
avaler. Juste en passant le Lac, un bénévole pointe tout le monde,
impossible de passer à côté, pour moi, c'est 5h33'02", 121éme place et les
2/3 de la course sont faits. Il me reste encore 1km pour atteindre le
sommet de "Grand Plan", à 2100m d'altitude, c'est dur mais après c'est de
la descente. Après le sommet, j'arrive à trottiner jusqu'au 4éme
ravitaillement, au km31,5 que je rejoins en 6h14'. C'est ici qu'il y a le
3éme pointage, je suis 119éme. Je remplis rapidement
mes bidons, je bois un verre de Coca et je continue la descente, en
alternant course et marche, dans les portions délicates. Vers le km35, je
me retrouve de l'autre côté de la barrière, déjà vue après le 3éme
ravitaillement, et cette fois, il est écrit sur la pancarte "62 et
42km/Retour : prendre à gauche". Au moment de m'engager dans le chemin, je
vois 3 coureurs avec des dossards du 62km, arriver de l'autre côté de la
barrière et après avoir lu qu'il fallait qu'ils tournent à gauche,
certainement déjà bien épuisés, les voilà qu'ils s'engagent derrière moi
dans le chemin du retour, sans faire la boucle montant au Lac Branlay, et
du coup pas de pointage là-bas, pour eux, et 11km de moins ... Je continue
d'alterner course et marche et j'arrive à nouveau à Celliers Dessus, puis
je repasse sur la passerelle et une centaine de mètres plus loin, un
panneau indique : "Retour 62 et 42km, tout droit" ... Malgré une portion
plate, je commence à avoir mal aux cuisses et je n'arrive plus à garder un
rythme correct mais c'est dans la dernière montée, à partir du km40 que je
vais réellement me rendre compte que je ne peux plus pousser sur mes
jambes pour grimper et je vais passer beaucoup de temps pour arriver au
bout de ces 150m de D+. Au sommet, les organisateurs ont installé un
ravitaillement supplémentaire, à cause de la chaleur, je profite d'un bac
d'eau pour me rafraichir la tête, je demande aux bénévoles si l'arrivée
est proche, car j'ai 41,5km sur ma montre et 8h15 de course, c'est déjà
foutu pour moins de 8h ... mais ils me répondent qu'il reste 5km. J'ai du
mal à les croire, je réussi à repartir, mais chaque montée est de plus en
plus difficile et pour les descentes, ce n'est pas mieux. Je fais quelques
pauses, je cours, je marche et tant bien que mal, j'arrive dans Valmorel
et je passe sous l'arche d'arrivée avec un peu plus que la distance prévue
: 46,610km au lieu de 42km (certains ont même trouvé 47km), en 9h13'36", à
la 146éme place au scratch et 2éme V3H. Je suis bien content d'avoir
terminé, même si les 15 derniers km ont été assez pénibles pour moi, mais
c'est de ma faute, j'ai manqué de sorties longues, à l'entraînement, pour
pouvoir assurer sur la distance, mais bon le principal c'est d'être passé
sous l'arche d'arrivée.
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