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Récit Grands Trails d'Auvergne / Aubusson d'Auvergne / 10 octobre 2020
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(Récit : Fabrice Humbert / Photos : Eva et Fabrice Humbert et Orga.)
Pour
cette 3éme édition, malgré les conditions sanitaires, imposées par les
hautes instances ministérielles et médicales, à cause de la pandémie du
COVID-19, "Auvergne Trail Nature Team", les organisateurs de l'événement,
avec à leur tête leur Président, Luc Aubert, ont fait le maximum pour que
tout se déroule sans aucun problème. Ils n'ont reçu l'accord du Préfet de
La Loire que quelques jours avant la date de la course, pendant qu'ils
étaient en train de baliser le terrain, à leur grand soulagement. Cette
autorisation venait rejoindre celle de la Préfecture du Puy-de-Dôme, reçue
depuis longtemps et leur permettant, de pouvoir prévenir les 1600 inscrits
qu'ils pouvaient rejoindre le petit village de Aubusson-d'Auvergne et son
Lac, pour participer aux Grands Trails d'Auvergne.
Nous
avions prévu, avec Daniel, le Président de Run'In Conches, mon club, de
participer au Trail de 116km, pour Daniel et 42km, pour moi et en
discutant avec les membres du club, Cédric et Romaric ont, eux aussi, opté
pour le 42km, après une hésitation pour Cédric, d'abord inscrit pour le
116km, puis, en accord avec les organisateurs, redescendu sur le 42km.
Quand à Eva, elle a décidé de faire la Rando de 14km. Après en avoir
parlé, nous décidons de partir en groupe, avec femmes et enfants, c'est
plus sympa, et nous trouvons un hébergement prévu pour 12. Mais à quelques
jours du départ, les prévisions météo, annoncées par Météo-France ont
bouleversé notre voyage, ni femmes, ni enfants, pour Cédric, Romaric et
Daniel, pas question de venir s'il tombe des cordes pendant tout le
week-end. Il faut dire que, faire autant
de km, pour rester enfermés dans l'appartement n'a aucun intérêt, et
Daniel, Cédric et Romaric vont faire le voyage dans une voiture, tous les
3, au lieu de prendre 3 voitures, pour 10. Quand à Eva et moi, nous
devions de toute façon prendre notre voiture, et comme il y avait, du coup
de la place dans le gîte, nous avons proposé à nos copains Didier et Momo
de nous accompagner. Sans beaucoup réfléchir, ils ont tout de suite dit :
"Nous sommes partants" ... Et comme par chance, il restait la
possibilité de s'inscrire par Internet, et bien Didier s'est inscrit sur
le Trail de 14km et Momo, sur la Rando de 14km.
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Vendredi
9 octobre 2020
Partis
de bonne heure, nous arrivons à Aubusson d'Auvergne dans l'après-midi,
pour pouvoir récupérer nos dossards. Il n'y a pas beaucoup de monde sur le
site, tout
le monde est masqué, et respecte le balisage, à sens unique, permettant de
rejoindre la pièce où se déroule la distribution des dossards, uniquement
pour les courses de 116km et 42km. Avec les distances à respecter, le
passage par le lavage des mains, au gel hydro alcoolique, la charte du
Coureur, face au COVID-19, à signer, la vérification de la pièce
d'identité, par une personne, puis le retrait de mon sac contenant mon
dossard et les cadeaux des sponsors, remis par une autre personne, il ne
s'est même pas passé 5', c'est quand même rapide, ça risque d'être un peu
plus compliqué pour le samedi matin, car il va y avoir les coureurs du
42km, avant 9h30 ainsi que ceux du 25km, du 14km et les randonneurs, ça va
faire du monde entre 7h et 9h30 ... c'était mieux de venir cet après-midi,
de toute façon, pour Daniel, il n'y avait pas d'autre choix, son départ
étant prévu à 2h30, cette nuit. Après avoir récupéré nos dossards, nous
faisons une petite balade autour du Lac et dans le village, histoire de nous détendre un peu
les jambes et profiter du beau temps, et oui, car il ne pleut pas,
contrairement aux prévisions météo ...
Momo et Didier,
très intéressés par cet Hôtel/Restaurant "Au Bon Coin", malheureusement à
l'abandon ...
Prêts à partir ...
La fin d'après midi arrive assez vite et il
est temps de rejoindre le gîte pour que chacun prépare ses affaires de
course, tranquillement. Pendant ce temps, Eva et Momo nous préparent une
pasta party de luxe, spaghettis sauce bolognaise ou carbonara, au choix.
La bonne odeur de cuisine nous attire tous autour de la table, il est
juste 19h30 quand nous commençons à manger, et dès la fin du repas, Daniel
est le premier à partir se coucher, les autres ne tardent pas à l'imiter.
Pasta-Party du
vendredi soir
Samedi
10 octobre 2020
Daniel
est parti tranquillement en trottinant vers la ligne de départ à 2h, il
faut entre 5 et 10' pour y arriver. Pour les autres, le réveil sonne à 7h,
pour prendre le petit déjeuner et faire un peu de toilette. Nous enfilons
nos tenues de coureurs et vérifions, encore une fois, que nous avons tout
le matériel nécessaire pour la course. Didier est le premier à rejoindre
le site de départ, il doit récupérer son dossard pour le trail de 14km
dont le départ est prévu à 11h30, en même temps, il ramène les sacs avec
le ravitaillement d'Eva et de Momo, qui partent pour la rando de 14km,
sans horaire précis. Pour Cédric, Romaric et moi, le départ est prévu à
9h30, nous partons en trottinant vers 8h50, histoire de nous échauffer un
peu. En arrivant sur place, nous apprenons que le départ est retardé de
15' pour permettre à tous les coureurs de pouvoir récupérer leurs
dossards. Nous avons le temps de faire une petite photo.
Juste avant le départ, 10" sans le
masque.
Le speaker nous rappelle les consignes
concernant le balisage, ainsi que le port du masque, obligatoire jusqu'à
la sortie du Parking du Lac. Il nous annonce que, vu les conditions météo,
le passage du pierrier, menant au sommet d'une crête, a été détourné pour
éviter les risques de chutes, les pierres étant trop glissantes à cet
endroit, ce qui a pour effet de raccourcir notre périple d'environ 1km.
Nous sommes tous rassemblés sous l'arche de départ, et sans perdre de
temps, à 9h45', les organisateurs donnent rapidement le départ pour éviter
que les 500 participants restent groupés trop longtemps sur place. Entre
nous 3, nous, nous souhaitons mutuellement une bonne course, en espérant
que chacun finisse sa course sans blessure et si possible, en prenant du
plaisir. Il ne fait pas trop froid, il ne pleut pas, mais le brouillard
est présent, beaucoup de coureurs ont gardé les vestes coupe-vent, pour le
départ.
Avec ou sans le masque, le
"PATRON", c'est lui. Merci Mr Luc Aubert d'avoir réussi à maintenir le
déroulement des Grands Trails d'Auvergne.
En
arrivant au km2, je vois Eva, Momo et Didier qui se sont postés dans la
première montée, au pied de l'Eglise du village, pour faire quelques
photos de notre passage, c'est toujours sympa d'être encouragé. Cédric est
à coté de moi, il est parti, comme moi, en mode tranquille, on aura le
temps de faire des calculs ... plus tard.
1ére montée, pour sortir
d'Aubusson d'Auvergne
La 1ére montée est progressive pendant 3,5km,
j'en profite pour enlever ma veste de pluie et la ranger dans mon sac,
tout va bien, j'ai toujours Cédric en point de mire devant moi, mais j'ai
décidé de courir à mon rythme, sans me soucier du sien, je préfère être
prudent. Quelques coureurs me doublent dans la montée, je passe au km 5 en
35', c'est cool. Vers le km8, j'arrive dans Vollore-Ville, en 50' et au
moment d'entrer dans le Château, je suis juste à côté de Cédric. Nous
traversons ensemble le joli Parc du Château et c'est encore ensemble que
nous arrivons, après avoir longé un petit plan d'eau, où quelques pécheurs
ont posé leurs cannes, au km10, en 1h07'. A la faveur d'une belle
descente, je double 2 coureurs, ainsi que Cédric, pour me retrouver, à
ouvrir la trace, c'est sympa, personne ne me freine et je continue
d'accélérer un peu, jusqu'au km15 que je passe en 1h54'. La descente me
permet de rejoindre le Col du Pertuis, en 2h12', c'est là qu'est installé
le 1er ravitaillement, au km18. Je mange quelques chips, je rempli d'eau,
mes 2 bidons, avec un peu de poudre Overstim's, je sors mon gobelet pour
boire un peu de coca et je repars, 2h14', Cédric n'est pas là, mais je
sais que ça remonte assez fort jusqu'au km22, donc pas de soucis, il va me
rattraper. J'essaie de ne pas perdre trop de temps en marchant rapidement
dans les portions où je ne peux pas courir. Au km20, passé en 2h35', je
commence à entrer dans une nappe de brouillard, le balisage est parfait
depuis le début et ça continue, car malgré le brouillard, je vois très
bien les balises. En continuant d'avancer, je sors de mon sac, un petit
morceau de fromage que je mange en marchant, quel plaisir, c'est juste
dommage qu'en arrivant au point le plus haut du parcours, je ne vois
quasiment rien autour de moi ... ma montre indique 2h41', pour 20,400km, le plus gros est
fait, surtout pour le D+, il ne me reste qu'à descendre en direction de l'arrivée, et comme
tout va bien, j'y vais ...
La descente est assez agréable et sans
difficulté, à part quelques rochers qu'il faut, soit, contourner, soit,
passer dessus, mais toujours en faisant attention car ils sont très
glissants. J'arrive à garder un bon rythme et grâce au balisage excellent,
j'arrive rapidement au village de Vollore-Montagne. C'est dans ce village
qu'est installé le deuxième ravitaillement, et, juste avant la salle, où
les bénévoles nous attendent pour le ravitaillement, il y a 2
possibilités, soit passer à droite des barrières métalliques, sans entrer
dans la salle, soit passer à gauche et entrer, libre à nous de choisir, le
tout est clairement expliqué sur des grandes pancartes, posées sur les
barrières. N'ayant pas besoin d'eau, ni de nourriture, j'opte pour la
version, tout à droite, sans m'arrêter, mais pas s'en dire un mot sympa
aux bénévoles pour les remercier de leur présence. Du coup je passe au
km25, situé à la sortie du village, en 3h12'. Cela fait un petit moment
que je suis seul, mais ça ne me gêne pas, il y a un peu moins de
brouillard et parfois, un petit rayon de soleil arrive à passer entre les
nuages, ça fait du bien, en attendant, pas une seule goutte de pluie,
depuis le départ, n'est venue me perturber. Je passe le km30, en 3h48', et
un peu plus loin, je fais une courte pause au 3eme ravitaillement situé
dans le village de Clavelières. Il ne reste que 10km à faire, donc je
refais le plein d'eau d'un de mes bidons, à peine 1' d'arrêt, et me voilà
reparti.
Je perds un peu de temps, environ 1km après
le ravitaillement, pour finir de monter une petite bosse, qui me fait un
peu mal aux cuisses. Une courte descente me fait du bien, mais j'ai encore
une fois du mal à finir la grimpette suivante, alors, je marche un peu.
Heureusement vers le km34, je me retrouve sur une petite route bitumée,
tout en descente, en plus, je ne suis plus seul, car je vois des coureurs
avec des dossards correspondant au 25km, ça me rebooste encore un peu plus
lorsque j'en double quelques uns. J'arrive dans le lieu-dit Gourgoux, au
km35 en 4h25', et toujours en descente par la route, j'arrive à une
bifurcation, à droite, le 14 et le 25km et à gauche le 42 et le 116km. Je
me retourne en tournant sur la gauche, dans la longue descente que je
viens de faire, je ne vois personne derrière moi, et personne, non plus devant,
alors je me dis que c'est bientôt fini et qu'il ne me reste plus, qu'à essayer de ne
pas me faire rattraper, pour ne pas perdre de place. Mais voilà, la petite
bosse, devant moi, que je dois passer, me chauffe encore les cuisses, je suis
obligé de marcher. Dès le "sommet", je relance mes vieilles jambes, je ne
vais pas bien vite mais je cours, et c'est le principal. Une descente
très caillouteuse me permet d'arriver juste au bout de la digue, qui
retient les eaux du Lac, c'est tout bon, le chemin qui mène à l'arrivée
doit être le long du Lac ... enfin, ça, c'est ce que je pense, mais voilà,
même en entendant la sono et le speaker, il faut encore remonter une
bosse, ça y est, je recommence à marcher. Un coureur me double, il ne
cours pas vite, mais il monte en courant, et du coup, j'ai l'impression
que je fais du sur-place, en plus, j'entends derrière moi, des coureurs en
train de discuter, ah, non, pas question que je me fasse encore doubler,
je trottine et tout en restant à la même distance du coureur devant moi,
les autres ne me rattrapent pas et je passe sous l'arche d'arrivée, en
ayant remis mon masque, en 5h00'52", à la 139e place au scratch et 1er de
ma catégorie M6H. Je suis très content de ma course et ravi de mon
classement. Une bénévole me passe la médaille de finisher autour du cou,
en me félicitant. Je me dirige vers le ravitaillement pour boire un peu de
coca et récupérer un sac déjà préparé par les bénévoles, contenant
quelques victuailles et une bouteille d'eau. Je regarde si je vois Cédric,
arriver, tout en prenant le chemin du gîte, j'ai un peu froid, alors je ne
traîne pas, je pars prendre une bonne douche chaude.
Sur le chemin, je croise Didier, Momo et Eva
qui partent vers la ligne d'arrivée, pour prendre des photos de nos
arrivées, tant pis pour moi, je n'aurais pas de photo, je suis allé trop
vite ... Pendant que je prends ma douche, Cédric arrive, il termine 235e,
au scratch et 40e M2H, en 5h30'35". Puis c'est au tour de Romaric de
passer la ligne, il termine à la 349e place, au scratch et 55e M0H, en
6h25'17", c'est très bien.
Cédric (1289) 5h30'35" et Romaric
(1226) 6h25'17", juste avant l'arche d'arrivée.
Quand à Eva et Momo, elles sont parties juste
après notre départ, à 9h50' et ont bouclé le parcours de 14km en 2h57', en
profitant des paysages et en faisant une courte pause au ravitaillement.
Avec presque 500 de D+, elles ont bien géré, pour finir en moins de 3h.
Malheureusement, ni classement, ni médaille pour les randonneurs mais en
voyant leurs yeux, elles avaient l'air pleinement satisfaite de cette
aventure. Didier a été le dernier de la bande à prendre le départ, à 11h30
et sur le même parcours qu'Eva et Momo, il a pris son rythme de croisière
pour terminer à la 124e place au scratch et 2e M6H, en 1h56'53".
Didier, près de l'arrivée, Eva et
Momo sur le parcours.
Pour Daniel, tout a commencé par un départ
très matinal, à 2h30 du matin. Eclairés par les fumigènes, les 340
inscrits ont vite allumé leurs frontales pour partir à l'assaut des 116km.
Après être passé au km50 en 8h30, il termine son aventure en 22h21'51", à
la 262e place au scratch et 59eM2H.
Départ du 116km, pour Daniel.
Nous avons passé un très agréable week-end,
sur 7 inscrits, 7 finishers, que du bonheur et déjà prêts pour de
nouvelles aventures.
Nous tenons à adresser un très, très Grand Merci à Luc Aubert et à toute
son équipe de bénévoles, ils ont réussi, malgré les incertitudes, jusqu'au
dernier moment, à préparer une édition exceptionnelle, à laquelle, il
fallait être, car plus tard, nous pourrons dire : "En 2020, nous y
étions, masqués, mais présents" ... BRAVO A TOUS LES BENEVOLES, MERCI ...
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