Récit du 8e Marathon des Dunes - Beni Abbés - Algérie Du 26 décembre 2007 au 01 janvier 2008 |
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Pour cette 8e édition, AbdelMadjid Rezkane, l'organisateur, a voulu renouer avec le Grand Erg Occidental. C'est donc dans la Wilaya (Région) de Bechar qu'il a souhaité, installer, le "Village Marathon". Plusieurs villes auraient aimé notre visite, mais c'est à Beni Abbés, dans l'enceinte de l'hôtel Rym que le camp de base a été installé . Arrivés par plusieurs vols différents, c'est à l'aéroport d'Alger que tous les participants se sont regroupés. Le dernier avion en provenance de l'Allemagne est arrivé à 14h30 et tous les algériens avaient rendez-vous avant 16h, pour un décollage, en direction de Bechar, prévu de longue date, à 17h30. Mais voilà, les choses ne se passent pas toujours comme on le souhaite, en Algérie. La première mauvaise nouvelle, nous est communiquée par le chef d'escale : "L'avion pour Bechar partira à 19h30 !!!". Pour tous, entrés en salle d'embarquement depuis 16h30, l'attente commence ... 19h00 ... 20h00 ... Aucune autre information ne nous étant donnée, nous voyons l'aéroport se vider, un vol pour Annaba, un autre pour Constantine, encore un pour Adrar, il n'y a plus que les participants au Marathon qui sont là, à attendre ... 22h00 ... toujours rien, même l'organisateur ne sait plus quoi faire. Toutes les autorités nous attendaient à Bechar pour une soirée d'accueil, avec un couscous de bienvenu, AbdelMadjid passe son temps au téléphone pour les rassurer. Il est 22h30 quand les employés de la compagnie Air Algérie (la seule compagnie à assurer les vols internes en Algérie) nous apportent des plateaux repas, en nous disant : "Ce sont les plateaux repas et l'eau qui étaient dans votre avion, car l'avion et l'équipage sont là, prêts à décoller depuis 18h, mais il manque un pilote !!!". Impossible à croire pour les européens que nous sommes ... et pourtant, c'est bien vrai. Nous attendons donc qu'un avion arrive en provenance de Constantine et que son pilote accepte de refaire une rotation en direction de Bechar. Il est 01h00 du matin quand nous quittons le tarmac de l'aéroport d'Alger, après quelques échanges verbaux entre certains participants et les membres de la compagnie Air Algérie. En principe, nous devions manger à Bechar, de bonne heure et dormir à l'hôtel Antar, pour un départ, jeudi 27, en autobus, jusqu'à Beni Abbés, où nous devions nous installer à l'hôtel Rym et participer à la première étape l'après-midi du 27. Nous avons profité de ce vol tardif, pour changer le programme : nous repartirons de Bechar vers 11h et la première étape n'aura pas lieu le 27, pour permettre à tout le monde de se reposer un peu. Après 1h50 de vol, sans problème, nous arrivons à l'aéroport de Bechar. A notre grande surprise, le Wali (préfet) et le Maire de Bechar sont là, en grande tenue, avec quelques personnalités de la région. Nous embarquons dans plusieurs autocars pour rejoindre une grande salle, et ... une troupe de musiciens et de danseurs nous font découvrir les musiques traditionnelles de la région. Des femmes, elles aussi, en grandes tenues traditionnelles, nous servent le lait et le couscous de bienvenu, pendant que le Walli et le Maire font le tour de tous les participants pour leur souhaiter la bienvenue. Il est presque 4h du matin et pour certains ... un couscous à cette heure est difficile à avaler, mais il était normal de venir, participer à cette fête d'accueil, ne serait-ce que pour remercier, toutes les personnes qui nous attendaient. Encore quelques danses et les autobus nous emmènent jusqu'à l'hôtel. Pour la plupart d'entre nous, cela fait 24h que nous sommes réveillés, le sommeil n'est pas trop difficile à trouver et à 5h du matin, il n'y a plus un bruit dans l'hôtel ... sauf peut-être quelques ronflements ... Une courte nuit de repos, un copieux petit déjeuner, et toute la troupe reprend la route en direction de Béni Abbés. Nous quittons Bechar à 11h00, pour un voyage de 240km, par la Route Nationale 6, et oui, c'est bien la route du sud ... Nous mettons, à peine 3h (arrêts techniques, compris), pour arriver à l'hôtel Rym de Beni Abbés. L'installation dans les chambres se fait sans trop de problème et tout le monde se retrouve dans la salle de restauration du Lycée voisin, où nous prendrons tous nos repas du soir. C'est le moment, pour AbdelMadjid Rezkane de se présenter et d'effectuer le premier briefing en rappelant à chacun que l'épisode de l'attente à l'aéroport n'est nullement imputable à l'organisation, mais seulement à la compagnie Air Algérie. Il me donne ensuite la parole pour que j'organise la remise des dossards et que je donne quelques explications concernant les classements et les étapes. Je m'installe sur une table, avec Éva, et je demande aux inscrits de venir les uns après les autres, chercher leurs dossards. Les dernières inscriptions seront prises à l'hôtel par Saïd, avec qui nous avons rapidement sympathisé. Pendant que tout le monde mange, je prends la parole en montant sur une chaise pour inviter tous les participants, à se mettre en tenue de course, devant l'hôtel, à 16h pour une petite course tranquille, tous ensemble, sur un parcours d'1,5km dans la ville, afin de symboliser le départ du 8e Marathon des Dunes en présence de toutes les hautes personnalités de la Région et devant les nombreux spectateurs, arrivés en masse autour de l'hôtel. Il est 16h, et après les allocutions du Président de Sporting Management, de Monsieur le Wali de Bechar et de Monsieur le Président de l'APC (Mairie) de Béni Abbés, le 8e Marathon des Dunes est officiellement lancé. Tous les participants profitent de cette petite boucle, pour se dégourdir les jambes, il faut dire que les dernières 48h ont plutôt été pénibles pour les jambes ... et ils sont nombreux à refaire un 2e tour dans la ville, pour le plus grand plaisir des nombreux spectateurs. Mais pour Ali Fettih, un Breton de Loudéac, ça ne suffit pas et il propose à ceux qui veulent le suivre, de monter en haut de la première dune, qui vient mourir sur la clôture de l'hôtel ... d'abord en courant, puis en marchant, c'est un long cortège qui s'est étiré sur la crête de la dune, à environ 70m de haut ... pour une vue magnifique. La fin d'après-midi étant libre, nous en avons profité pour faire un petit tour de ville et boire notre premier thé face au coucher de soleil dans les dunes. Pendant le repas du soir, j'ai présenté la journée du lendemain en donnant les horaires du petit déjeuner, servi à l'hôtel, ainsi que l'heure du départ, de la 1ere étape, situé, juste devant la porte de l'hôtel. J'en ai profité pour expliquer les visites de l'après-midi. Vendredi 28 décembre, première étape. Le départ est prévu à 9h00 devant l'hôtel et depuis 8h30, il y a déjà beaucoup de monde en train de s'échauffer. Tous les bénévoles ainsi que les membres de la sécurité sont en place, AbdelMadjid peut donner le départ. Un passage en descente pendant environ 1km permet de rejoindre la vieille ville. Le bitume disparaît de plus en plus et après le 2e km, ce n'est que, dans du sable que les coureurs vont devoir avancer. Avec parfois des passages très mous, leur progression va devenir difficile. Les paysages qu'ils découvrent sont féeriques. En longeant l'Oued, ils entrent dans la palmeraie, la traverse, avant de se retrouver, noyés au milieu des dunes. Ils contournent ensuite, le village de Ouazourout par une belle piste avant de revenir par les dunes et la Palmeraie, vers la vieille ville. La montée vers l'arrivée est très dure, d'autant plus que beaucoup de participants disent que la distance de 14km est largement dépassée et que l'étape ferait au moins 17,800km, selon plusieurs personnes équipées de GPS. Les meilleurs ont mis les mêmes temps qu'ils mettent pour un semi-marathon (21,100km) et sont aussi d'accord pour dire que la distance est plus prête de 18 que de 14km. Halim Mesref gagne l'étape en 1h07'45" et la première femme Fadila Hamas, termine en 1h15'22". La dernière marcheuse franchit la ligne d'arrivée après 3h22' d'effort. L'après-midi est réservé à la visite de la ville de Beni Abbés. Le Musée est très intéressant et mérite le détour, surtout pour ses nombreuses anciennes poteries locales. Une importante collection de pointes de flèches provenant d'un village voisin, y est aussi exposée. Beaucoup d'animaux de la région sont aussi dans de vieilles vitrines : chacal, vautour, renard, gazelle, fennec ... ainsi qu'une vipère à corne, qui, elle, est bien vivante. Dans la cour du Musée, une tortue géante et quelques reptiles font la joie des enfants. Un peu à l'extérieur de la ville, l'ermitage du Père Charles de Foucault qui s'y installa en 1901 et qui est toujours occupé par un Père et une Soeur, se visite par petits groupes. En revenant dans la ville, la piscine d'eau minérale est superbe et donne envie de se baigner. Enfin, les vieux ksour, nichés dans la Palmeraie (8000 palmiers) nous font remonter le temps, tout comme les petites ruelles de la vieille ville dont on peut admirer l'architecture. Après le dîner, une soirée dans le cadre du "Forum Sport Santé", animée par le Professeur Jean Corneloup (Président du Réseau International des Chercheurs et des Experts en Sport de Nature - Maître de Conférence Universités de Clermont Ferrand et Grenoble) sur le thème : L'Eco Tourisme Sportif - Un nouvel univers dans le paysage du tourisme de nature. Pour terminer la journée, une soirée musicale est organisée dans les jardins de l'hôtel avec la présence de troupes folkloriques traditionnelles de la région de Bechar. Samedi 29 décembre, deuxième étape. Le convoi quitte l'hôtel à 9h00, en direction de Bouhadid, petit village situé à 60km au sud de Beni Abbés, d'où va être donné le départ de la deuxième étape. C'est une étape en ligne, départ de Bouhadid, par la route, pendant 10km, puis direction les dunes de sables, pour 4km de piste très sablonneuse et difficile pour une arrivée dans le village de Tamtert. Tout le long du parcours, les immenses dunes du Grand Erg Occidental sont présentes, sur la droite. Le contraste est saisissant avec les roches noires, situées sur la gauche de la route. Après la course, tous les participants sont invités par la Municipalité, qui a installée tout un village de Khaïma (tentes) avec exposition des produits de la région et démonstration de l'artisanat local. Musiques, danses et chants traditionnels, ont accompagné l'excellent couscous qui nous a été servi. Tous les participants ont beaucoup apprécié cet agréable moment, passé au milieu de la population et quelques petits cadeaux, échangés, entre locaux et coureurs, sont venus ponctués cette belle journée. Dimanche 30 décembre, journée de repos, visite de Kerzaz. Ce n'est pas toujours facile de partir à l'heure, le matin, mais là, le record a été largement battu. J'avais demandé, la veille, à toutes les personnes qui ne souhaitaient pas venir de se faire connaître, afin de prévoir le nombre d'autobus dont nous aurons besoin, pour cette excursion, et j'avais donné rendez-vous, devant l'hôtel, à 8h45, pour partir à 9h00. Nous sommes partis à 10h00 ... à cause de quelques retardataires. C'est parti pour 140km en direction du sud, toujours par la route nationale 6. A environ 30km de Kerzaz, la route passe au milieu des dunes de sable, c'est très impressionnant. Nous en profitons pour faire une petite halte et en même temps, cela facilite le regroupement de tous les véhicules. C'est donc tous regroupés que nous entrons dans Kerzaz, où nous sommes accueillis par les plus hautes personnalités de la Ville. Après une longue visite de la Zaouïa de Kerzaz, nous avons été invité, à mieux connaître la vie de la population locale. Des femmes nous ont montré la manière de faire le pain et les galettes, d'autres nous ont appris le tissage, la fabrication d'huile et de parfum et nous ont fait goûter à plusieurs spécialités culinaires de la région. Nous avons aussi admiré le travail de plusieurs artisans, la fabrication de sabres, couteaux et bijoux et grâce à de nombreuses photos, nous savons comment se construit une maison. Ensuite, sous les immenses tentes, nous avons mangé un excellent couscous, typique de la région. Une courte sieste, à l'ombre ... un bon thé ... c'est un réel bonheur de pouvoir profiter de ces quelques moments, mais voilà, toutes les bonnes choses ont une fin et après avoir chaleureusement remercié nos hôtes, en leur promettant de revenir, nous avons quitté ce havre de paix, perdu au beau milieu des dunes ... pour revenir jusqu'à Beni Abbés. Lundi 31 décembre, troisième étape. Ce matin, le petit déjeuner est servi à partir de 6h30, car le départ des autobus doit, impérativement, se faire pour 8h00. Je ne me suis pas gêné, lors du briefing de la veille, en répétant que le comportement de certaines personnes, lors du départ de l'excursion vers Kerzaz, était inadmissible, et que ça ne devait plus se reproduire. A 8h05, le convoi est en place et nous quittons Beni Abbés en direction de Taghit, 140km au nord. En route, nous traversons un petit village, Igli, nous y ferons une pause, au retour. Le départ de la 3e étape est donné à une dizaine de km au sud de Taghit, au coeur de la Palmeraie. Mais avant, nous sommes attendus dans le centre ville de Taghit pour planter des oliviers. Tous les trous sont faits, il ne nous reste plus qu'à prendre chacun un arbre, le planter et reboucher le trou. En tout, ce sont 200 arbres qui vont être plantés aujourd'hui, par tous les participants, organisateurs, journalistes et partenaires du Marathon des Dunes. Pour compenser avec les 18km de la première étape, il a été décidé que la troisième ne ferait que 10km, ce qui fera réellement un total de 42km, sur l'ensemble des 3 courses. Tous les participants sont en place, pour le départ qui est donné à 11h00, par le Maire de Taghit, qui fera toute l'étape dans le véhicule 4X4, devant le coureur de tête, Halim Mesref, qui va tout naturellement gagner, pour la première fois, Le Marathon des Dunes. Sur 5 participations, il a terminé 10e à la 4e édition, 13e à la 5e édition et 3e à la 7e édition. C'est pour lui, une belle concrétisation, et la possibilité d'un avenir meilleur, non seulement dans la course à pied mais aussi dans sa vie de tous les jours. Chez les féminines, belle victoire de Fadila Hamas, qui avait déjà gagné la 5e édition et qui détrône ainsi la championne française Isabel de Abreu, qui avait brillamment remporté les 2 dernières éditions. Pour tous les participants, l'arrivée de cette dernière étape, au coeur des dunes, restera un moment très fort. Toute la population étant rassemblée sur le bord de la piste, chantant et encourageant tous les coureurs. Le repas, partagé, avec la population locale, toujours sous des grandes tentes, restera lui aussi un moment très fort pour les compétiteurs. Tous le savent, demain, c'est terminé ... c'est le retour à la réalité, qui va reprendre le dessus ... fini, le 8e Marathon des Dunes ... déjà, dans certaines têtes, le 9e est en train de prendre forme .... ça discute ferme entre coureurs "Tu vas revenir, toi ?" ... "Je sais pas ... peut-être" ... "Moi, oui, et avec des copains, il faut qu'ils connaissent ça !!!" ... Dans les autobus qui nous remmènent à Beni Abbés, c'est le calme plat. Beaucoup de participants se sont assoupis. Le temps libre, à l'arrivée à l'hôtel, va servir à préparer les bagages pour le lendemain, car le départ vers l'aéroport de Bechar et prévu à 7h00. Pour ce soir, rendez-vous à 20h00, à la piscine de Beni Abbés pour la cérémonie de clôture du 8e Marathon des Dunes, suivie par la remise des récompenses. Viendra ensuite le dîner de réveillon, pour beaucoup, la nuit va être courte ... La remise des récompenses et le réveillon. Seuls, les premiers de chaque catégorie montent sur le podium. Chez les hommes, en catégorie Seniors, c'est Halim Mesref, de Oran (Algérie) qui l'emporte, le premier français étant Eric Wirtz de Strasbourg. Pour les vétérans 1, c'est Mohamed Benhamza, de Béni Abbés qui gagne, le premier français, Bruno Cartoux, vient de Montpellier. Dans la catégorie Vétérans 2, le vainqueur est français, il vient de Loudéac et s'appelle Ali Fettih. Le vainqueur de la catégorie Vétérans 3 est de Beni Abbés, il s'agit de Mohamed Senoussi, le premier français vient de BercK et s'appelle Georges Lemaitre. Le plus jeune, Samy Moulay n'a que 10 ans ... !!! ... il a fait les 3 étapes ... !!! ... a aussi été récompensé. Chez les féminines, dans la catégorie Seniors victoire de Fadila Hamas de Tizi Ouzou, devant Isabel de Abreu, la première française. chez les Vétérans 1, c'est la française, Marie Laure Flandin qui l'emporte. Chez les Vétérans 2, c'est encore une française, Monique Achille, qui gagne. Il n'y avait pas de vétérans 3 et la plus jeune des féminines n'a pas été récompensée !!! il s'agit de Yasmine Bouaita, 17 ans. Pendant le repas, la musique traditionnelle a attiré un grand nombre de jeunes de la ville qui ont voulu profiter de la fête, mais vu l'afflux trop important de gens autour de la piscine, les forces de sécurité nous ont demandé de rentrer tranquillement à l'hôtel, juste après minuit. La fête a donc continué au bar et dans les salons de l'hôtel, jusque très tard dans la nuit ... Mardi 1er janvier 2008, le retour ... enfin, presque ... Petit déjeuner à partir de 6h00 ... pour quelques uns, c'est très dur !!! Pour d'autres, c'est encore plus dur !!! Heureusement, une fois les bagages chargés dans le camion, il va être possible de dormir dans les autobus car il y a un peu plus de 3h de trajet, pour rejoindre Kenadsa, une petite ville dans la périphérie de Bechar, où nous allons visiter la vieille ville et manger notre dernier repas sur le sol algérien (en principe ...). Dès le repas terminé, nous rejoignons l'aéroport de Bechar, pour embarquer en direction d'Alger, où nous devons prendre des avions différents, pour retourner dans nos pays d'origine ... mais voilà, en ce qui concerne les transports intérieurs ... il ne faut rien prévoir, et ce qui devait arriver ... est arrivé : nous avons quitté, Bechar, à 18h00. donc toutes nos correspondances étaient parties d'Alger. La compagnie Air Algérie, nous a donc emmené manger et dormir dans un hôtel, à quelques km de l'aéroport, en nous promettant des vols pour le lendemain ... Quelques uns, qui devaient travailler le 2 janvier, n'étaient pas très contents et se sont un peu énervés, mais dans des moments pareils, ça ne sert à rien, il vaut mieux garder son calme et négocier calmement avec les autorités sur place. Mercredi 2 janvier 2008, la longue attente ... Arrivés de bonne heure à l'aéroport, j'ai demandé de l'aide au Chef d'Escale de la compagnie Aigle Azur avec qui nous devions voyager, la veille. Il a très bien compris le problème et m'a promis de faire le maximum, pour que nous puissions rentrer en France, le plus rapidement possible, dans plusieurs avions. Pas facile de caser 29 personnes, dans des avions, déjà ... surbookés ... et bien, sans s'énerver, et en discutant calmement avec lui, 23 ont réussi à partir dans le vol de 11h20 en direction de Orly, 3 belges sont partis à 12h00 en direction de Lille, les 2 allemands, 1 autre Belge et les 3 derniers français, dont je fais parti, sont partis à 14h20 en direction de Roissy ... et voilà, tout est rentré dans l'ordre, tout au moins pour les français, car les belges et les allemands ont repris d'autres avions le jour même et sont aussi rentrés chez eux ... cela aussi, ça fait partie des voyages ... ça serait trop triste si quelques anecdotes ne venaient pas ponctuer un si beau périple ...
Éva et le 8e Marathon des Dunes. "La première grande surprise, qui m'a fait chaud au coeur, c'est de retrouver Halim et Fadila. Ils ont l'age de mon fils aîné et si Halim, qui est beaucoup plus timide et réservé, ose à peine m'embrasser, tout en étant très heureux de me revoir, Fadila, n'arrétait pas de me serrer dans ses bras en m'embrassant, c'était vraiment fantastique. A chaque arrivée, elle est revenue me chercher avec Isabel, c'était super. Les rencontres avec la population ont été très enrichissantes, je pense que c'est une édition qui va laisser des traces dans la mémoire de ceux qui y étaient. Les aléas des transports aériens ne m'ont pas dérangé, ça fait parti des risques des voyages. Quand aux distances ... pour moi, ça n'a aucune importance, c'est une organisation algérienne, il faut donc se plier aux impondérables et surtout, ne pas vouloir imposer de règlement stricte ... n'oublions pas que nous sommes accueillis pour courir avec la population locale. Il ne s'agit pas d'une course organisée pas des Français, pour un petit groupe de Français qui veulent juste faire une course et rentrer à l'hôtel, avec tout le confort, en se moquant bien, des gens du Pays ... Quelques uns l'ont bien compris, mais malheureusement, il y encore des personnes qui, sous prétexte d'avoir payé, refusent de manger dans le même plat que 4 autres personnes ... ou se plaignent qu'il n'y a pas de confiture, au petit déjeuner ... etc. ... Toutes ces personnes n'ont rien à faire dans une telle organisation, qu'ils aillent "payer" le double, pour ne courir qu'à une vingtaine, sans prendre le temps de rencontrer les gens, c'est pourtant cela le plus intéressant."
Fabrice et la 8e édition édition. "Pour moi, ça se résume à peu de chose, une très belle édition, largement remportée par deux grands champions, Halim et Fadila, qui mériteraient d'être un peu plus soutenus par leur Fédération, mais ça va peut-être venir. De nouvelles rencontres avec des gens sympathiques, que j'ai hâte de revoir. D'autres, que je vais vite oublier ... Encore quelques petites choses à essayer de mettre au point, comme l'eau en bouteille. Cette année, nous n'avons pas eu de chance avec Air Algérie, pour les vols internes, dommage, car ça gâche toujours un peu la fête, quand on est bloqué, sans aucune information, mais bon, il y a pire, comme situation ... Je serai peut-être là pour la 9e édition ... Inch Allah ..."
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